« À titre personnel, je suis prête à aider un boulanger [le 1er mai] bénévolement s’il en a besoin », déclare Catherine Vautrin, ministre du Travail.
Spoiler : ça n’arrivera évidemment jamais.
Bienvenue en France, pays où :
- Si tu es salarié et que tu veux bosser le 1er mai pour gagner double, tu ne peux pas.
- Si tu es ton propre patron, tu peux quand même travailler pour faire le travail que tes salariés étaient prêts à faire payés double.
- Et si tu ouvres, des contrôleurs de l’État, payés et employés pour bosser le 1er mai, viendront vérifier si tu ne fais pas bosser un salarié consentant.
Liberté, égalité, pénalité.
Évidemment, comme on est en France, la polémique ne porte pas sur les principes, mais sur le pain.
Le pain.
Pas la liberté. Pas le droit au travail.
Le pain.
Si des banquiers ou des assureurs avaient demandé à bosser ce jour-là, tout le monde s’en foutait.
Mais des boulangers ?
Attention, symbole.
Hérésie.
Sacrilège républicain.
Ce pays aime tellement protéger les travailleurs qu’il les empêche parfois de travailler.
Protégez moi de mes amis…