👉 Bonjour à tous, sauf à ceux qui vont souhaiter la bonne année tout le mois sans le penser. Ça fait partie des automatismes et obligations du mois de janvier. Il faut souhaiter la bonne année à tous ceux que l'on croise même si : - on vient de les rencontrer et donc on ne sait rien de leur vie, - on les connaît et qu'on n'a pas d'affinités particulières, voire pas d'affinités du tout, - on sait qu’il y a toutes les chances que l’année ne soit pas formidable (rappel : il y a des gens qui ont souhaité “Bonne année” à Zelinsky en janvier 2022). Sans oublier les formules toutes faites : - “Que tous vos projets se réalisent” : la façon slogan inspirant = si au passage dans vos projets il y a celui d’acheter mes assurances… - “Et surtout la santé !” : vous n’avez pas encore eu la Covid ? - “Mes voeux les plus sincères” : je ne peux pas me prosterner plus bas = vous allez me les acheter ces assurances ? Et plus le mois passe, plus ça devient compliqué : - est-ce que je lui ai déjà souhaité la bonne année ? - à quelle date j'arrête de souhaiter la bonne année sans que ce soit mal vu ? Le 8 ? Le 20 ? Le 31 janvier ? - et dans mon mail où je le relance pour la 3ème fois sur un livrable ou une facture impayée, je lui souhaite quand même la bonne année ? - si Bidule ne m'a pas encore souhaité la bonne année, c’est qu’il n’en a rien à faire de moi ou juste qu’il pense comme moi ? Bref, on produit du "bonne année", comme on fait tourner la planche à billet et avec le même résultat. Plus on l'utilise moins il a de valeur et moins il parait sincère. Ne parlons pas de toutes ces cartes de voeux qui finissent à la poubelle aussitôt lues : c’est bien la peine de se dire sensible à l’écologie. Ça a le mérite de donner du travail aux graphistes et imprimeurs. Au lieu de perpétuer un truc qui ne sert à pas grand chose, peut-être serait-il plus efficace d'agir réellement avec empathie et attention auprès de ceux auxquels on tient vraiment ? Bon aller, bonne année quand même, car c'est évident que si je vous le dis, c'est ce qui va vous arriver, non ?