👉 Ce que j'ai appris en courant la SaintéLyon hier : une école de l'effort, de la volonté et de la résilience 78km de nuit, dans le froid, la pluie, la neige, la boue, avec 2000 mètres de dénivelé. Du loisir ? Pas seulement : aussi une hygiène de vie. ✅ J'étais plus stressé dans les heures précédents l'épreuve que pendant : une fois dans l'action, on y est il faut faire face. Avant on cogite, somatise : pas facile de faire abstraction, mais cela n'apporte en définitive rien, et ce que l'on va vivre sera généralement différent de ce qu'on a imaginé. ✅ Avoir le bon matériel, les bons produits, est indispensable, mais si vous n'avez pas le mental pour passer outre les difficultés et aller jusqu'au bout cela ne sert à rien : il faut d'abord compter sur soi. ✅ Il faut savoir appréhender la tâche et l'effort à fournir : on ne part pas pour un 78km comme on part pour une course de 10km, sinon c'est l'échec assuré. Pour affronter l'immensité de la tâche, mieux vaut la visualiser au préalable et la découper en "segments" comme on dit dans le domaine des courses. On traite chaque segment isolément, comme de mini-objectifs, et en fonction de l'état en sortant du segment précédent, plutôt que de penser pouvoir tout gérer en amont. ✅ C'est un facteur de résilience qui vous impose de gérer l'imprévu : état des chemins, humidité, température, découverte du parcours, … Ce sont autant de facteurs que vous ne maitrisez pas lorsque vous vous engagez. C'est une fois sur place qu'il faut s'adapter à chaque nouvelle contrainte et chaque nouveau paramètre. ✅ C'est un remotivateur : on n'y va pas les mains dans les poches, une préparation est nécessaire. Et une fois dedans on encaisse, on a mal, il fait froid, on manque de sommeil, … Le corps est soumis à rude épreuve. Mais une fois arrivé au bout quelle satisfaction d'y être arrivé. On voit d'un autre oeil ce que l'on pensait insurmontable, et montre que si on est capable de ça, alors beaucoup de choses deviennent gérables et possibles. Le goût de l'effort et du dépassement. ✅ L'importance psychologique du soutien : au long du parcours, même au coeur de la nuit, les habitants des environs sont là pour vous encourager. Sans compter les bénévoles qui se mobilisent pendant des heures pour assurer le bon déroulement de la course. Même si on sait qu'on n'est pas bon, qu'on court moins vites que d'autres, ils sont là pour vous féliciter ou souligner votre courage. C'est cela aussi qui permet de tenir et qui booste à certains moments : du positif délivrés par des gens qui sont là sans attendre de contrepartie. Seul point négatif ? Quel prochain objectif me donner 😉 #endurance #running #sport #effort