109 milliards d’euros pour l’IA. Très bien. Mais est-ce suffisant ?
Le retard de la France ne tient pas qu’à une question de moyens.
Deux autres problèmes majeurs persistent :
1️⃣ L’environnement juridique et réglementaire.
Quand des innovations en IA sont accessibles en Afghanistan avant de l’être en France, c’est qu’on a un problème.
L’Europe régule, les autres avancent.
- OpenAI lance des produits aux États-Unis et en Inde avant même de les proposer chez nous.
- Des entreprises étrangères testent des modèles là où la réglementation est plus souple.
- Pendant ce temps, nous débattons encore des "risques" et "garde-fous", alors que les autres construisent l’avenir.
2️⃣ L’état d’esprit.
L’innovation ne se décrète pas, elle se favorise.
- Une IA française qui veut lever des fonds a plus de chances de réussir aux États-Unis qu’ici.
- Nos chercheurs sont mal payés, sous-financés, et finissent par partir ailleurs.
- La bureaucratie française est un obstacle systématique à la prise de risque.
Ce n’est donc pas qu’une question d’argent.
L’Éducation nationale a vu ses budgets exploser, pourtant le niveau des élèves s’effondre.
Si on continue à penser qu’il suffit d’aligner des milliards sans réformer l’environnement, on va juste subventionner notre propre déclin.
Si on veut vraiment de l’IA "made in France" il faut s'en donner les moyens, avec une vision à 360°, et pas uniquement financière.
Ou alors il faut assumer se contenter d'importer ce qui marche.