1100 demandes pour un seul logement en 4 heures : ça devient aussi difficile de trouver un logement que matcher sur Tinder.
Dans certaines zones on assiste à une conjonction de 3 phénomènes :
1️⃣ l'encadrement des loyers : il agrandit le nombre de candidats potentiels pour un même logement,
2️⃣ la difficulté de faire financer un achat immobilier : les candidats à l'accession restent locataires, ce qui diminuent le nombre de logements se libérant,
3️⃣ les passoires énergétiques : elles ne se louent plus, sont retirées du marché, et l'encadrement des loyers dans certaines zones décourage leur réhabilitation, vu le faible rendement.
Résultat des courses : les files de locataires pour trouver un appartement ne se limitent plus à la région parisienne.
Certaines agences ne mettent même plus certaines annonces en ligne, pour ne pas être saturées de demandes.
Statistiquement, pour Jean-Kevin, un gars moyen avec un salaire moyen, ça devient presque aussi compliqué de se loger que trouver un match sur Tinder.
Jean-Kevin ferait mieux de miser sur le match Tinder et faire d'une pierre deux coups : trouver l'amour et en conséquence une potentielle solution d'hébergement.
Plus besoin de Se loger, de Le bon coin et compagnie.
Inutile de préciser que ce seront par contre toujours les meilleurs dossiers qui seront sélectionnés.
Ben oui, encadrement des loyers ou pas, pénurie ou pas, on n'est pas chez les bisounours.
Entre un CDI à 5000 € et un autre à 3000 € pour un loyer à 1000 €, le choix est vite fait par l'agence.
Par contre vous verrez toujours beaucoup d'agences (ou propriétaires) préférer un employé de PME en CDI à 3000 € / mois qu'un freelance spécialisé en data analyse qui se fait 10 000 € par mois.
Comme si le CDI pouvait pas se faire virer dans les 3 mois. Comme si le freelance n'était pas sur un secteur d'avenir.
Cherchez l'erreur.
Je me demande ce qui bougera le plus vite : le marché ou les mentalités ?