180 mètres de long, 80 mètres de large et 18 mètres de hauteur, 59 piliers de 500 tonnes : ce sont les dimensions impressionnantes du réservoir de Kasukabe au Japon.
Il est surnommé le Parthénon, ou le "temple souterrain", en raison de son architecture grandiose : il peut contenir l’équivalent d’une statue de la Liberté ou d’une navette spatiale.
Situé dans la banlieue de Tokyo, son but est de protéger la ville.
Tokyo est une ville exposée aux risques d’inondations, car elle est traversée par une centaine de rivières et frappée régulièrement par les typhons.
Pour éviter le pire, les autorités ont construit un réseau de souterrains colossal, qui peut absorber le surplus d’eau et le déverser dans la rivière Edogawa qui traverse Tokyo.
Le réservoir de Kasukabe est donc le joyau de ce système.
Ce réservoir est relié à cinq silos de 70 mètres de profondeur et à un tunnel de 6 kilomètres de long, qui peuvent déplacer 200 mètres cubes d’eau par seconde.
L’ensemble du système est contrôlé depuis une salle de contrôle, où des opérateurs surveillent les caméras et les pompes.
Le projet a coûté près de 2 milliards d’euros et a été achevé en 2006.
Il est utilisé environ sept fois par an, et il a permis d’économiser plus de 1,2 milliard d’euros de dégâts. Il réduit aussi de 90% le nombre d’habitations touchées par les inondations.
Ce réservoir souterrain géant est un exemple remarquable d’ingénierie et d’urbanisme, du savoir-faire japonais en matière de construction, et qui montre comment une ville peut se protéger des aléas climatiques.
Si vous vous rendez à Tokyo, vous pouvez le visiter moyennant 200 yens (environ 1,50 Euros).