2 fois moins d'échecs en maths en changeant de méthode d'enseignement. Mais on parie que personne ne généralisera l’idée ?
Les derniers résultats des évaluations internationales en mathématiques sont tombés il y a quelques jours.
Fidèle à elle-même, la France continue de régresser ou au mieux de stagner.
Mais l’Éducation nationale se félicite dans un communiqué lunaire : "les écarts entre filles et garçons se réduisent".
Ouf l'honneur est sauf !
Traduction : au lieu de mettre le paquet pour relever le niveau, "faire des ingénieurs" en urgence, hommes ou femmes, tout le monde est égal dans la médiocrité.
Une belle victoire pour l’égalitarisme à la française.
Pourtant, il y a de l’espoir.
Des chercheurs du CNRS, en partenariat avec Agir pour l'école, ont tenté une expérience inspirée de la méthode Singapour.
✴️ Dès la grande section, des calculs complexes sont introduits, avec des objets et des images pour donner du sens aux concepts mathématiques.
✴️ 10 semaines d’exercices, une appli, et 3 heures de formation pour les professeurs.
Les résultats sont spectaculaires :
- 2 fois moins d’élèves en difficulté qu’une classe "normale".
- +60 % de progrès par rapport à un groupe témoin.
- Et même moins de temps perdu pour les enseignants sur certains points.
Bref, mieux avec moins.
Ce que cette expérience prouve :
1. On DOIT s’inspirer de ce qui fonctionne ailleurs.
2. On PEUT améliorer beaucoup de choses à coût marginal.
3. RIEN n’est inéluctable quand on décide d’agir.
Le problème ?
À moins d’un miracle, cette initiative brillante va finir comme tant d’autres :
- noyée dans un rapport,
- oubliée dans une réunion interministérielle,
- enterrée au prochain changement de ministre.
Pendant ce temps Singapour continuera de surperformer.
Et nous ? On continuera de se féliciter de régresser ensemble dans l'égalité.