60% de la population de Vienne en Autriche habite en HLM. Et cela n’a pas grand chose à voir avec nos logements sociaux.
L’un de ces ensembles, le complexe Alterlaa (en photo), comprend :
➡️ piscines,
➡️ sauna,
➡️ courts de tennis,
➡️ gymnase,
➡️ une architecture digne de biens de standing.
Tous ne sont pas sur ce niveau, mais les logements sont construits avec des matériaux de qualité et disposent de tous les équipements de confort modernes.
Plus de 400 000 logements sont gérés par des sociétés sans but lucratif, dont la moitié directement par la municipalité de Vienne.
C’est un héritage de la politique progressiste initiée depuis près d’un siècle et qui considère que le logement décent est un droit.
Cette politique est financée par une taxe de 1% sur les salaires et revenus des entreprises.
Les loyers sont en général calculés en fonction des revenus, et les baux peuvent aussi se transmettre aux descendants, un peu comme nos baux loi 48.
Ce qui fait que des personnes aisées peuvent vivre dans des HLM.
Cela ferait scandale en France, mais c’est voulu et assumé : le but est qu’il y ait une mixité sociale qui s’opère naturellement.
Il y a quand même une limite, mais elle est assez haute pour que la grande partie de la population puisse être éligible à ce type de logements.
Par exemple pour un couple il ne faut pas gagner plus de 70 000 € par an.
En conséquence les loyers moyens sont faibles pour une capitale européenne de cet ordre, qui plus est dans un pays riche et pour une ville disposant d’infrastructures modernes.
La politique volontariste menée en France pourrait s’en inspirer, mais elle pose la question de l’efficacité des moyens : vaut-il mieux, pour le même prix, acheter 2 biens au parc privé au centre d’une grande métropole pour les transformer en logements sociaux ?
Ou en créer 4 dans une banlieue où ce type de logements est déjà en surnombre mais permettant de loger plus de personnes ?
Qu’en pensez-vous ?
👍 Si vous aimez.
💬 Pour donner votre avis.
🔔 Pour suivre mes autres actualités.