Acheter un appartement 5 fois moins cher ? Oui, dans un quartier "sensible".
La crise du logement est aussi une crise de la sécurité publique, comme l'illustre un article du Point.
Par exemple à Nîmes, avec les "cités" de Valdegour et Pissevin.
On deale, on se tire parfois dessus, SOS Médecins et autres refusent de s'y rendre.
On y trouve des appartements à 500 € / m2. Contre 2500 € / m2 dans l'environnement proche.
Les agences "omettent" de préciser la localisation exacte, en espérant attirer le chaland.
Mais même à 500 € / m2, vu le contexte, les appartements ne se vendent pas toujours facilement.
Le 1er acheteur est donc la commune, qui préempte les biens afin de pouvoir démolir à terme.
Autre effet de bord, le taux de vacance atteint 10%.
Dans un contexte où l'on manquerait de logements sociaux et de logements tout court.
Il faut dire que le collège local a fermé en 2018, car considéré comme irrécupérable.
Comme nombre de commerces.
Il faut ajouter la limitation de structures d'accueil pour enfants, après la mort de l'un d'eux dans une fusillade.
On retrouve ce même phénomène désormais à peu près partout en France.
Chaque grande ville, voire ville moyenne, a désormais son quartier, qu'on fuit dès qu'on en a les moyens.
"Colline du crack" à Paris, place Mazagran ou Duchère à Lyon, tour Pascal à Alençon…
Les Jeux olympiques nous montrent pourtant qu'en mettant du "bleu" on impacte positivement non seulement le sentiment de sécurité, mais aussi la sécurité effective.
Depuis Thomas Hobbes, la base du contrat social est le monopole de la violence légitime par l'État.
Avant de vouloir construire sans cesse plus de logements, sociaux ou non, peut-être les pouvoirs publics devraient-ils rendre vivables ceux existant, en jouant son rôle ?