Adopte un migrant : au Portugal si tu swipes à droite, tu assumes les conséquences.
Au Portugal, depuis 2007, le gouvernement a eu une idée brillante : responsabiliser ceux qui veulent faire venir de la main-d'œuvre étrangère.
Les parrains (employeurs ou particuliers) doivent signer un mandat de responsabilité pour couvrir les coûts liés à leur "pupille" (l'immigrant).
Cela inclut :
- Les frais d’expulsion si nécessaire.
- Les frais en cas de décès (rapatriement ou enterrement).
- Une coresponsabilité en cas d’infractions à la loi.
Simple, efficace, responsable.
Et ce que j'adore : chacun est mis en cohérence avec ses belles idées.
Contrairement à la France, où certains réclament de "tout ouvrir parce qu’on en a besoin", tout en déléguant les désagréments à la collectivité.
Marx lui-même critiquait cette approche : l’importation massive de travailleurs étrangers tire les salaires vers le bas.
Un point que le Parti communiste défendait encore dans les années 80, et qui a ressurgi avec Fabien Roussel.
Tandis que l'autre Marx, Thierry, réclame au nom des restaurateurs plus de main d'oeuvre étrangère.
Le système portugais a un formidable avantage : il force à trier entre ceux qui assument leurs choix et les autres.
Aux États-Unis, des militants pro-Trump ont illustré ce décalage avec un canular.
Ils ont envoyé des lettres à des donateurs démocrates, leur annonçant qu’ils allaient accueillir une famille de réfugiés nicaraguayens.
Date, lieu et composition de la famille inclus.
Le jour J, des complices jouant le rôle des réfugiés se sont présentés aux portes des bienfaiteurs.
"Bizarrement" les envolées lyriques ont disparu quand il s'est agi d'être cohérent entre les discours et les actes.
Les excuses fusèrent : "Ah, ce n’est pas le bon moment...", "Oui, mais…", "Vous comprenez on a un bébé…".
Bref la générosité est souvent belle tant qu’elle ne coûte pas trop cher et qu'on n'a pas besoin de s'impliquer.
Si on arrêtait l’hypocrisie pour essayer quelque chose de plus sérieux et responsable ?