Alertes ignorées, notes cachées : chronologie du cirque des finances publiques. ⬇️
Alors que le pays s'apprête à traverser une crise budgétaire grave, les informations commencent à sortir sur ce qui ressemble à une dissimulation irresponsable de l'État.
1️⃣ Décembre 2023 : Le premier avertissement.
Une note du Trésor signale un déficit prévisionnel de 5,2% du PIB.
Ce chiffre alarmant tombe comme un couperet, mais personne ne réagit.
2️⃣ Janvier 2024 : La situation se dégrade.
Bruno Le Maire fait face à une série de notes qui annoncent des recettes fiscales en chute libre.
Fin janvier, le déficit grimpe à 5,7%.
Toujours pas de décision à l'horizon.
3️⃣ Février : Les cachotteries de Bercy.
Des documents découverts montrent que des chiffres alarmants ont été cachés.
Jean-François Husson, sénateur, déclare avoir découvert des alertes dissimulées en consultant les dossiers à Bercy.
"Une part de l'information a été retenue," s'inquiète-t-il.
Soulevant pour la 1ère fois la question de la transparence et de la responsabilité de l'État.
3️⃣ Mars : La panique s'installe.
Malgré les révélations, le gouvernement réagit timidement avec des mesures d'austérité.
Des coupes sont annoncées dans beaucoup de ministères, la plupart acceptant la situation bon gré mal gré, conscients de la situation.
4️⃣ Avril : Une stratégie dans le flou.
Les promesses d’économies commencent déjà à s’effriter à l'approche des élections européennes.
Au sommet de l'exécutif, on s'affronte sur la nécessité de présenter ou pas un budget rectificatif et d'affronter un débat parlementaire forcément houleux.
5️⃣ Mai : Une nouvelle réalité.
Les prévisions de recettes continuent d'être révisées à la baisse.
La direction du Trésor, aristocratie de Bercy, est mise en cause sur la qualité de son travail.
Les dépenses des collectivités locales explosent.
La cohésion gouvernementale s'étiole.
6️⃣ Juin : La déflagration de la dissolution.
La dissolution de l'Assemblée ne sert pas seulement à marquer le coup des résultats des Européennes.
La théorie en vogue est que l'exécutif a sciemment tenté de cacher la vérité aux parlementaires et aux Français.
Le gouvernement savait que le vote du budget 2025 en octobre ne passerait pas et qu'une motion de censure était imminente.
La dissolution devenait alors une manière de reprendre le contrôle ou de refiler le bébé à l'opposition.
Résultat : 3 mois supplémentaires d'inaction.
Pendant ce temps, la crise budgétaire s'aggrave, l'État est laissé sans direction.
7️⃣ Septembre : L'aveu.
Michel Barnier reçoit dès son entrée en fonction une lettre de Bruno Le Maire et Thomas Cazenave, sur la réalité de la situation.
Tout au long de cette triste saga, l'État a navigué dans le flou.
Les erreurs et les chiffres cachés s'accumulent, créant une situation budgétaire insoutenable.
Plutôt qu'agir, on planque, on fait de la combine politique.
10 mois de perdus ou presque.
Ce n'est pas grave, les Français seront toujours là pour payer.