Alors qu'en France on cherche à limiter la bétonisation des côtes, au Japon on bétonne 450 km de côtes au nom du principe de précaution.
Si la côte pacifique du Japon s'érige de blocs de béton, c'est dans l'espoir de limiter la submersion en cas de nouveau tsunami.
C'est notamment le cas dans la région du Tohoku, celle qui a été touchée en grande partie par le tsunami de 2011.
L'intention est louable, et elle est évidemment soutenue par les grosses entreprises japonaises de BTP à qui sont confiés les travaux.
Mais les inconvénients sont nombreux :
- c'est vilain, et de beaux paysages sont défigurés.
- cela met en péril l'industrie touristique et celle de la pêche.
- pour les habitants restant près des côtes, les murs et digues érigées empêchent la circulation d'air frais, dans un climat chaud et humide l'été.
Une autre critique est que cela donne un faux sentiment de sécurité.
En cas de tsunami, le réflexe devrait être d'aller se réfugier sur un point haut, idéalement une 20aine de mètres au-dessus du niveau de la mer.
Les murs et digues conduiraient au relâchement vis-à-vis de ces réflexes de sécurité.
Une autre solution, extrême, consiste à surélever des villes entières au moyen de travaux titanesques.
Quel arbitrage vous feriez ? Plutôt la sécurité au détriment des paysages ? Plutôt l'adaptation aux risques naturels quitte à assumer des décès ?