Amélie de Montchalin lance une grande conversation sur les finances publiques.
Parce que manifestement, ce dont on manque en France, ce n’est pas d’argent mais de blabla.
Cela fait pourtant des décennies que rapports parlementaires, recommandations de la Cour des comptes, audits de la Banque de France et notes d'experts s'empilent dans les archives.
Le diagnostic est connu.
Les solutions aussi.
Trop de dépenses structurelles, trop peu de croissance, une productivité publique en berne, un millefeuille territorial hypertrophié, une dette abyssale.
Mais visiblement, ce qu’il nous manquait, c’était un micro tendu à Mme Michu.
On appelle ça une "démocratie participative", en réalité c’est du théâtre consultatif.
On feint d’écouter, on rédige un PDF avec une jolie infographie, puis on l’enterre dans un nuage de fumée technocratique.
En attendant la prochaine "grande consultation".
🇫🇷 En 1958, de Gaulle, face à une situation autrement plus grave, n’a pas lancé une convention citoyenne sur le déficit.
Il a convoqué Jacques Rueff, Antoine Pinay et quelques cerveaux.
Pas pour faire joli.
Mais pour trancher, décider, réformer.
Résultat ? Quinze ans de prospérité.
Aujourd’hui, au lieu de choisir, on "co-construit".
Au lieu d’agir, on "anime les territoires".
Au lieu de réformer, on met en scène une illusion de consensus.