Après les passoires thermiques, voici les bouilloires thermiques.
Nouvelle lubie de certains parlementaires : interdire les logements trop chauds l’été.
Oui, après avoir voulu interdire les clims, on découvre qu’il fait chaud.
Et après avoir imposé des normes délirantes pour isoler à mort, on s’aperçoit que certains logements surisolés deviennent invivables en été.
Le tout sans DPE fiables, puisqu'on voit des diagnostics énergétiques avec des résultats différents selon le diagnostiqueur.
Autrement dit :
- On ne sait pas mesurer,
- On ne sait pas planifier,
- Mais on sait interdire.
Et comme ce n’était pas encore assez confus, voici la cerise sur le disjoncteur :
Une proposition pour instaurer une trêve estivale des coupures d’électricité, comme pour l’hiver.
L’idée : ne pas couper le courant aux mauvais payeurs même l’été.
Pour résumer :
- Le coût de l’électricité va doubler selon certaines prévisions d'ici 10 ans,
- Les mauvais payeurs vivront 6 mois par an sans la payer,
- Et c’est la classe moyenne qui réglera l’addition, comme d’habitude.
On manque déjà de logements.
On perd déjà des biens locatifs à cause de normes intenables.
Et au lieu de lever le pied, on rajoute une couche d'objectifs peu tenables.
Ceci dit quelques bonnes idées surnagent, comme le fait que l'avis des archis des bâtiments de France ne soit plus que consultatif pour installer des volets par exemple…
Mais on reste dans l'impression d'une politique de gribouille, incohérente, qui ne retient pas les leçons des échecs, même récents.
Quid des volets roulants en métal de couleur foncée très à la mode qui remplacent les volets blancs en pvc et qui emmagasinent la chaleur toute la journée ?
Je me suis posé une question : c'est quoi le but ? Que nous allions tous dormir dans des tentes quechua sur la plateau du Larzac ? Passoire thermique, bouilloire thermique, prochaine étape, immeuble merdique ? (Pour la rime). A force de contrainte, qui voudra et qui pourra louer ? La mobilité dans ce pays est au point mort, parce que louer est un enfer ecolo-fiscal... Pour les deux parties. Je ne comprends plus ce pays.