Au Danemark, les politiques préfèrent écouter le peuple, plutôt que leur expliquer que ce qu'ils voient n'existe pas.
Le reportage aborde le sujet avec la question du lien immigration et délinquance :
- le gouvernement entend des préoccupations sur la délinquance liée à certaines origines.
- il fait des statistiques, même si elles sont dérangeantes, plutôt que de rester dans le flou ou dans le fantasme.
- il publie les données, plutôt que les planquer sous le tapis.
- il agit en conséquence.
Sans hurler au fascisme. Sans faire de tribune dans Libé.
Le plus amusant, c'est que le parti au pouvoir, de gauche, siège au parlement européen dans le même groupe que notre bon vieux parti socialiste.
Qui n'est pas du tout gêné de cotoyer un parti qui prend des mesures que ne renierait pas un Retailleau ou une Le Pen.
Ce qui est vrai à Bruxelles ne l'est donc plus à Paris.
Résultat : une démocratie plus sereine, une population plus confiance, un débat public plus rationnel.
Certains appelleront ça du populisme. D'autres simplement le rôle du politique : résoudre les problèmes du peuple qui l'a élu.
Ici la question est abordée sous l'angle de l'impact de l'immigration sur la délinquance.
Mais cette question d'écouter le peuple pourrait s'appliquer évidemment à d'autres sujets : éducation, santé, fiscalité, conditions de travail, …
Par le recours à de "vraies" consultations citoyennes : des référendums par exemple.
Cela marche très bien en Suisse.
Car à force de refuser les évidences, on transforme le débat public en guerre de religions.
Et la politique devient un métier soit de curé moraliste soit de pompier pyromane.
Une démocratie apaisée commence par une chose simple :
écouter sans mépriser,
voir sans nier,
agir sans caricaturer.
Sinon on peut méditer ces écrits de Bertolt Brecht, hélas si actuels :
"Après l'insurrection du 17 juin [1953], le secrétaire de l'Union des écrivains fit distribuer des tracts dans la Stalinallee.
Le peuple, y lisait-on, a par sa faute perdu la confiance du gouvernement et ce qu'en redoublant d'efforts qu'il peut la regagner.
Ne serait-il pas plus simple alors pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d'en élire un autre ?"
La confiance du peuple français en ses instances politiques (assemblée nationale, sénat, gouvernement et président) me semble durablement entamée ...
La confiance, c'est un sentiment qui ne se décrète pas, qui prend du temps à établir, mais peut se détricoter très vite ...
Je ne pense pas que nos politiques l'ait encore compris !
Passionné par tout, mais aussi CEO / Gen'étiq, même pas peur de faire l'impossible avec l'étiquette de demain. Vous en rêvez, on construit votre rêve. Tout simplement.
3 months ago
et si d'autre "démocratie" faisait de l’esbroufe pour cacher la monarchie qui les dirigent