Au Japon, la réalité n'est pas la même : les rats sont des carpes.
J'aime bien écrire sur le Japon.
C'est une culture qui peut ressembler à la notre en surface, mais qui est au fond profondément différente et nous renvoie en miroir nos manquements ou nos qualités.
Il y a quelques années, constatant la saleté de la ville de Paris, Jack Lang avait invité Anne Hidalgo à se rendre à Tokyo.
En effet, à Tokyo, comme un peu partout au Japon, il n'y a quasiment pas de poubelles.
Pourtant pas de déchets, mégots, et autres, qui jonchent le trottoir. Pas de tags qui constellent les murs des bâtiments, trains, métros.
Mais il y a mieux.
Si Anne Hidalgo va un jour au Japon, elle peut pousser jusqu'à la ville de Shimabara, sur l'île de Kyushu, au sud du pays.
Elle pourra apercevoir les rats locaux.
Qui sont en fait des carpes Koï.
La ville est entourée de multiples sources, qui forment des canaux de drainage et caniveaux qui traversent la ville.
Dans les années 70 des poissons commencent à remonter certains de ces canaux, provoquant la curiosité des nombreux touristes.
La ville décide alors d'introduire les carpes dans les caniveaux et canaux, qui depuis font le bonheur des visiteurs et locaux.
Donc quand vous verrez un rat sortir du caniveau et vous jeter un oeil en traversant le trottoir, sachez qu'à Shimabara vous avez plus de chances de croiser une carpe et qu'une autre réalité existe :)