Bayrou nous parle d’une dette à 120 % du PIB. En réalité elle est au moins 50% supérieure.
Car aux chiffres officiels, il faut rajouter la dette "hors bilan" : retraites futures des fonctionnaires, engagements financiers divers.
La Cour des comptes estime ces engagements implicites à 4000 milliards d’euros à fin 2023.
Aux États-Unis, ces dettes futures sont comptabilisées dans la dette "officielle".
En France, on les cache sous le tapis pour des raisons de norme comptable.
Mais plutôt que de dire VRAIMENT la vérité aux Français, on préfère continuer à utiliser une présentation fallacieuse et à bricoler :
- grignoter deux jours fériés (symbole commode),
- promettre une « contribution exceptionnelle » des plus riches pour amadouer la gauche et éviter une censure,
- maintenir un objectif de dette/PIB en 2029 quasiment identique à celui d’aujourd’hui.
Tout ça pour ça.
Pendant ce temps, l’Italie a réduit son déficit de près de 4 points en un an.
Nous, on discute du pont de l’Ascension.
On répète que les Français "ne travaillent pas assez ".
En réalité, ils travaillent plutôt dans la moyenne européenne avec une productivité horaire bien supérieure, imposée par la réalité pour compenser par exemple des réductions de temps de travail sans réduction de salaire.
Mais les Français ont une vie active plus courte faute de réelles réformes sur les retraites.
Qu'on tourne les choses dans n'importe quel sens, c'est là que la source principale d'ajustement réside.
Comme toujours, la note arrivera.
Et le plus inquiétant, ce n’est pas son montant.
C’est qu’en face, personne ne semble vouloir assumer de la payer.
♦ Entrepreneur engagé de la déconsommation énergétique ♦ White Economy Conférencier ♦ Board Member ♦ Startup Mentor
1 month ago
Je pense qu'on pourrait être un plus équilibré dans votre présentation :
- les dépenses publiques de 2017 à 2024 n'ont pas augmenté (dernière étude de l'OFCE)
- les dépenses de défenses représentent 1000 milliards investies en gros depuis la création de l'euro (la fourmi française que ses collègues cigales européennes sont bien comptants de trouver maintenant que la bise est venue)
- les déficits actuels représentent peu ou prou les baisses d'impôts depuis 2017 (sans avoir réellement produit jusqu'à présent la richesse en retour qui compensent ces baisses )
- le risque d'envolée des taux d'intérêt n'existe que parce la banque centrale européenne refuserait de jouer son rôle de prêteur de dernier ressort (on ne voit pas trop pour quelle raison)
- le seul risque d'utiliser l'outil de la création monétaire est de faire monter l'inflation; si c'est pour maintenir les conditions d'habitabilité de notre pays (eau, biodiversité etc...) , le jeu peut en valoir la chandelle.
Bref l'analyse sur le manque d'accès au travail des moins de 30 ans et des plus de 50 ans est absolument vraie (un drame pour les personnes concernées),
mais nous disposons donc d'alternatives, chacune ayant ses inconvénients.
BUT THERE ARE ALTERNATIVES
Désolant. Nos politiques de tout bord nous prennent pour des imbéciles. Il est grand temps de les châtier pour une absence totale d'exemplarité, de vision et de gestion.