"Ça s'est passé mieux qu'annoncé !"
C’est Alain Bauer qui parle, au sujet des "débordements" d’hier soir après la finale.
Effectivement, on s’en sort plutôt "bien" avec au moins :
- 2 morts,
- 192 interpellations,
- 426 blessés,
- des centaines de milliers d’euros de dégâts à la charge du contribuable, cela va de soi.
On appelle ça une réussite, en 2025.
Mais une question persiste :
Pourquoi ce type de scènes n’arrive-t-il que dans certains sports ?
Quand il y a des millions de personnes le long des routes du Tour de France, est-ce qu’on craint des pillages de boulangerie ou des vitrines explosées à la moindre échappée ?
Non.
Alors pourquoi ce chaos ritualisé revient-il comme un marronnier à chaque match "à enjeu" ?
Et pourquoi ce phénomène semble propre à certains pays, mais jamais à d’autres ?
Le Japon a des stades avec des dingues de base-ball. Jamais un problème.
Et c’est ici que ça part en torche à chaque fois.
Pourquoi ?
Parce qu’il est plus confortable de parler d’"incidents isolés" que de faille systémique.
Parce que la peur d’être accusé de stigmatiser l’emporte sur le bon sens.
On s’habitue.
On encaisse.
On justifie.
Il faut voyager pour constater qu'on accepte comme normales ou comme une fatalité des choses qui ne le sont pas.
Finalement, hier, on a perdu un match bien plus important : celui de la cohésion, de l’autorité, et du courage politique.