"Châteraisée" n’est pas un institut luttant contre la pilosité féminine. C’est une enseigne japonaise de pâtisseries que j'ai découverte à Nagasaki.
Au Japon, un nom français, ça sonne chic.
Ça évoque le luxe, la finesse, l’art de vivre.
Peu importe si, pour un Français, ça prête à sourire.
Et que les Japonais qui s'aventurent à Paris, en croyant que c'est ambiance Amélie Poulain, déchantent rapidement :
- tu débarques à Roissy,
- tu te fais alpaguer par un faux taxi,
- dépouiller ce qui te reste sur l’A1,
- avant d’arriver dans une capitale qui sent plus la poubelle que la baguette tradition,
- et qui à force de se déconstruire commence à avoir tous les attributs d'une ville du 1/3 monde.
Les Japonais utilisent donc des mots dont ils ignorent parfois totalement le sens, mais qui, pour eux, sonnent bien.
Un peu comme certains militants en France et sur LinkedIn.
Ils dégainent à tout-va des termes comme "extrême-droite", "fascisme", "réactionnaire", "conservateur", "ultra-libéral", "génocide"…
Sans jamais vraiment être capables de les définir. Ni de savoir si cela correspond à la réalité.
Peu importe que le mot soit inapproprié : l’important, c’est qu’il claque dans un slogan et qu’il serve à disqualifier l’autre sans effort d’argumentation.
Au Japon, cette ignorance est attendrissante.
En France, elle est juste dramatique.
Quand j'étais en 6eme et en 5eme, on ne m'a pas appris à trier les déchets. Ou à faire des fresques du climat.
Chaque semaine, le prof de français, en blouse, toute une époque, nous faisait apprendre cinq définitions.
Parce qu’avoir les mots justes, c’est avoir la pensée claire.
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, disait Boileau.
Aujourd’hui, on a des slogans. Et ça se voit.
Passionné par tout, mais aussi CEO / Gen'étiq, même pas peur de faire l'impossible avec l'étiquette de demain. Vous en rêvez, on construit votre rêve. Tout simplement.
1 month ago
C est sur que le poile sur la langue est un vrai sujet chez minette