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Laurent Brèches
Courtier indépendant | Spécialiste garantie revente & loyers impayés | J’aide les pros à vendre mieux en se différenciant et en sécurisant les ventes
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August 31, 2025
"Combien de fois aurions-nous dévalué sans l'Euro" demande Darius Rochebin à Jacques de la Rosière. Réponse implicite : beaucoup. Parce que la dévaluation, c’était la sanction naturelle d’un gouvernement qui dépensait trop :en dépensant plus qu’il ne produisait, en important plus qu’il n’exportait, la confiance disparaissait. Les investisseurs vendaient la monnaie, sa valeur chutait, et l’État n’avait plus le choix : officialiser une dévaluation pour regagner en compétitivité. Concrètement ça donnait quoi ?   - Tu gagnes en compétitivité sur les produits “made in France”.   - Mais tu payes ton iPhone, ton Netflix, ton essence, tes médicaments 10% plus cher. "Ta thérapie génique fabriquée aux USA ? C'est +10% aujourd'hui. Sinon on a une thérapie made in France, moins chère, mais moins performante. Tu choisis quoi ?" Une piqûre de rappel brutale : tu voyais immédiatement la facture passer dans ton caddie. Avec l’euro, c’est différent. On profite “gratuitement” de la rigueur budgétaire allemande, autrichienne, et même italienne désormais… Et donc, forcément, quand on a le faux sentiment de la gratuité, que ce soit en santé, en nourriture ou autres, on gâche. Et on s’autorise en France des folies qu’on n’oserait jamais si on devait assumer seuls les conséquences. C’est le confort anesthésiant de l’Euro : on croit que la fête est sans limite, parce que la douleur de la dévaluation n’existe plus. Certains disent : "Revenons au franc." Pourquoi pas. Au moins, les Français comprendraient en direct ce que veut dire décroissance forcée : - choisir entre un traitement médical efficace ou pas, - entre un plein d’essence ou deux, - entre des salaires stagnants et des prix qui flambent. Bref, avec le franc, on aurait eu un électrochoc. Avec l’euro, on a l’illusion que la gravité n’existe plus. Jusqu’au jour où la réalité nous rappelle qu’elle, au moins, ne dévalue jamais.
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August 31, 2025
Discussion about this post
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Nicolas BOULFROY
Développeur PHP - Symfony
10 days ago
Le sujet de la thérapie génique, c'est pas le meilleur exemple. Toute la recherche liée à ce sujet est ultra réglementée chez nous, contrairement aux USA. De faire, forcément, il y a plus d'investissements là-bas à ce sujet.
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Bernard Grangé
Economiste indépendant
12 days ago
Mais pas du tout, on paye le pétrole plus cher en francs mais les salariés et les entreprises en ont plus grâce à l'inflation et au rétablissement de la balance commerciale. La dévaluation inflation n'a qu'un effet, celui de faire payer les épargnants et les retraités. D'ailleurs c'est exactement ce que l'on cherche à faire, sans trouver le joint. Il est d'ailleurs triste de constater que tous les "miracles economiques" depuis cent ans ont eu lieu suite à une devaluation, ayant organisé un transfert massif de richesses au détriment des épargnants (en France années 20, années 50, années 60 et j'en passe, multiples exemples à l'étranger).
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Marc Defosse
Retraite du commerce international
13 days ago
L’euro fort est fait pour et par l’Allemagne, sur evalue en rapport au niveau des productions francaises, jusq’en 2000 on avait une balance commerciale excedentaire, aujourd’hui deficitaire de 60 a 100 milliards, il faut sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN, reprendre le controle de sa monnaie, ce que font les americains, chinois, indiens, russes, ou bien c’est le scenario Grec qui nous pend au nez.
Moscovici demande aux Français de faire des efforts d’austérité. Tout en poussant Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes. Une femme qui n’a jamais brillé ni par ses compétences budgétaires, ni par son bilan à l’Éducation nationale. D’un côté on exige des sacrifices. De l’autre on distribue les places sans réel souci de compétence. De quoi nourrir le soupçon de "République des copains". Mais Vallaud-Belkacem a une qualité précieuse : elle est l’épouse de Boris Vallaud, patron des députés PS. Deal : "Une place pour ta femme, et tu nous laisses tranquilles." En novlangue féministe : promotion de l’égalité. En français : clientélisme. Pendant ce temps, la dette file. La Cour des comptes chiffre le gaspillage public et les niches injustifiées entre 80 et 100 milliards par an. Rien qu’en sur-administration et "politique de guichet", on brûle 30 milliards. Et on feint de chercher 40 milliards d’économies, comme si ouvrir un rapport de la Cour des comptes relevait du génie. Ce serait presque drôle si ce n’était pas nous qui payions la note. Bayrou ferait mieux d’abandonner ses petits arrangements pour lire ces rapports. La cohérence et l’éthique ne coûtent rien. Et elles rapportent. Douglas Murray disait : "Regardez comment ils élèvent leurs enfants et vous saurez ce qu’ils pensent vraiment." Regardez comment ils gèrent votre argent, et vous saurez ce qu’ils valent vraiment.
386 comments
July 10, 2025
Au collège Victor Schoelcher les élèves glissent désormais leur smartphone dans une pochette aimantée à l’entrée de l’établissement. Et là, miracle :   👉 moins de tensions,   👉 plus d’attention,   👉 et même des conversations entre êtres humains. Un dispositif à 15 euros par pochette. Beaucoup moins qu’une séance de "sophrologie inclusive" ou une formation "climat et genre". Et 100 fois plus efficace. Parce qu’en vrai, on le sait depuis longtemps : - Une étude de l’Université de Chicago (Ward, 2017) montre que le simple fait d’avoir son téléphone à proximité réduit la capacité cognitive (même éteint).     - Une autre étude britannique (Beland et Murphy, 2015) a montré que l’interdiction du téléphone en classe permettait de gagner l’équivalent de 5 jours de cours par an, avec un effet plus fort chez les élèves les plus en difficulté. Mais non. On préfère financer des ateliers "écologie créative" où on t’apprend à tricoter ton anxiété climatique avec des fibres de banane bio. Le collège d’Ensisheim, lui, a fait le choix du réel. Celui où les gamins ne sont pas des moines bouddhistes de 13 ans, capables de résister seuls à TikTok, Snapchat et autres neurotoxiques dopaminergiques. Cela montre aussi que laisser de l'autonomie aux chefs d'établissement permet de mettre en place de bonnes idées, correspondant au réel. Et si on généralisait ce système ? À l’école. Dans certains emplois. Ou même à l’Assemblée nationale ?
348 comments
May 24, 2025
Trump : "Les choses peuvent changer". France : "Les choses ne peuvent pas changer." C’est tout le contraste. Pas de fatalité, juste des choix politiques. D'un côté on sent comme une sorte d'élan vital. De l'autre les seuls problèmes semblent tourner autour de l'inactivité et la fin de vie : "comment on va payer les retraites ?", "et si on faisait un référendum sur la fin de vie ?". On peut aimer ou détester Trump. Mais comparer son discours d’investiture à celui de politique générale de Bayrou, c’est violent pour nous. Aux États-Unis, on parle de conquérir Mars. Est-ce la priorité ? Probablement pas. Mais c’est un discours qui inspire, un optimisme assumé, voire un brin d’irresponsabilité, mais qui mobilise. Même si les gens ne sont pas dupes. Ils savent bien que tout ne sera pas parfait. Mais au moins ils reconnaissent le fait de se battre contre le déclin. En France, j'ai l'impression qu'on ne se bat même plus. Faut dire qu'on n'a plus un rond. Supprimer quelques milliers de postes dans l’administration semble un défi insurmontable. On a une classe politique qui semble avoir abandonné la moindre volonté de décider. Et toujours une excuse pour expliquer les renoncements : - Le Conseil d’État. - Le Conseil constitutionnel. - L’Union européenne. - La Cour de justice européenne. - Le climat, tant qu’à faire. Un peu comme si on disait à un ami gravement malade "Ne te bats pas, ça ne sert à rien, tu vas mourir de toute façon." Ça donne de l'énergie et l'envie de se dépasser, vraiment… Sauf qu’on a toujours le choix. Modifier le droit, changer les règles, ce n’est pas impossible. La preuve ? Pendant la Covid, les contrôles aux frontières, jugés "impossibles" avant, sont soudainement devenus possibles. Ce qui manque, c’est la volonté. La volonté d’assumer les décisions. La volonté d’accepter les conséquences. C’est ça être adulte. Fixer des objectifs, se battre pour les atteindre, et arrêter de se cacher derrière des excuses institutionnelles. Parce que sans ambition, on ne va nulle part.
335 comments
January 23, 2025
Lucas, 18 ans, rachète la ferme de ses grands-parents vendue aux enchères 10 045 € au lieu de 140 000 €. Une vente conséquence d'un trop gros endettement et d'une incapacité à faire face aux échéances. Ce miracle rural n’a rien de magique. C’est le fruit d’une mobilisation : celle du syndicat Coordination Rurale, qui a œuvré pour que personne ne surenchérisse. Un membre du syndicat a remporté la mise, avec l’engagement de revendre la ferme au même prix à Lucas d’ici 3 ans. Dans l’histoire, les banques se retrouvent avec une créance largement non recouvrée. Mais fallait-il aller jusqu’à la saisie, alors qu’un accord aurait pu sauver l’exploitation plus tôt ? C'est un grand classique : un mauvais accord vaut parfois mieux qu’un bon procès. C'est peut-être ce que doivent méditer les créanciers qui ont forcé la vente. Mais ce que montre cette histoire, c’est qu’il existe encore des réseaux de solidarité réelle. Capables de court-circuiter les logiques mécaniques d’un système devenu sourd aux histoires humaines. Peut-être est-ce là le vrai "revenu de la terre" : une mémoire, une continuité, une dignité préservée. Parce que pendant qu’on cause transition écologique en plateau télé, on laisse disparaitre ceux qui nourrissent le pays. Ou on les enterre sous des normes parfois absurdes que ne subissent pas leurs concurrents européens. Un agriculteur sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Et un se suicide tous les deux jours. Pas besoin d’IA pour faire les comptes. Et tant pis pour la souveraineté alimentaire.
308 comments
June 24, 2025