"Combien de fois aurions-nous dévalué sans l'Euro" demande Darius Rochebin à Jacques de la Rosière.
Réponse implicite : beaucoup.
Parce que la dévaluation, c’était la sanction naturelle d’un gouvernement qui dépensait trop :en dépensant plus qu’il ne produisait, en important plus qu’il n’exportait, la confiance disparaissait.
Les investisseurs vendaient la monnaie, sa valeur chutait, et l’État n’avait plus le choix : officialiser une dévaluation pour regagner en compétitivité.
Concrètement ça donnait quoi ?
- Tu gagnes en compétitivité sur les produits “made in France”.
- Mais tu payes ton iPhone, ton Netflix, ton essence, tes médicaments 10% plus cher.
"Ta thérapie génique fabriquée aux USA ? C'est +10% aujourd'hui. Sinon on a une thérapie made in France, moins chère, mais moins performante. Tu choisis quoi ?"
Une piqûre de rappel brutale : tu voyais immédiatement la facture passer dans ton caddie.
Avec l’euro, c’est différent.
On profite “gratuitement” de la rigueur budgétaire allemande, autrichienne, et même italienne désormais…
Et donc, forcément, quand on a le faux sentiment de la gratuité, que ce soit en santé, en nourriture ou autres, on gâche.
Et on s’autorise en France des folies qu’on n’oserait jamais si on devait assumer seuls les conséquences.
C’est le confort anesthésiant de l’Euro : on croit que la fête est sans limite, parce que la douleur de la dévaluation n’existe plus.
Certains disent : "Revenons au franc."
Pourquoi pas.
Au moins, les Français comprendraient en direct ce que veut dire décroissance forcée :
- choisir entre un traitement médical efficace ou pas,
- entre un plein d’essence ou deux,
- entre des salaires stagnants et des prix qui flambent.
Bref, avec le franc, on aurait eu un électrochoc.
Avec l’euro, on a l’illusion que la gravité n’existe plus.
Jusqu’au jour où la réalité nous rappelle qu’elle, au moins, ne dévalue jamais.
Le sujet de la thérapie génique, c'est pas le meilleur exemple. Toute la recherche liée à ce sujet est ultra réglementée chez nous, contrairement aux USA. De faire, forcément, il y a plus d'investissements là-bas à ce sujet.
Mais pas du tout, on paye le pétrole plus cher en francs mais les salariés et les entreprises en ont plus grâce à l'inflation et au rétablissement de la balance commerciale. La dévaluation inflation n'a qu'un effet, celui de faire payer les épargnants et les retraités. D'ailleurs c'est exactement ce que l'on cherche à faire, sans trouver le joint.
Il est d'ailleurs triste de constater que tous les "miracles economiques" depuis cent ans ont eu lieu suite à une devaluation, ayant organisé un transfert massif de richesses au détriment des épargnants (en France années 20, années 50, années 60 et j'en passe, multiples exemples à l'étranger).
L’euro fort est fait pour et par l’Allemagne, sur evalue en rapport au niveau des productions francaises, jusq’en 2000 on avait une balance commerciale excedentaire, aujourd’hui deficitaire de 60 a 100 milliards, il faut sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN, reprendre le controle de sa monnaie, ce que font les americains, chinois, indiens, russes, ou bien c’est le scenario Grec qui nous pend au nez.