Comment vivre au quotidien à proximité d'un point de deal ? Avec bienveillance et compassion évidemment !
Dans sa dernière édition, le journal municipal de Grenoble faisait la promotion d'une pièce de théâtre, "Les copains d'en bas", dont le sujet porte sur la mixité sociale.
Si le but originel de la pièce est louable, créer une discussion sur les conséquences du trafic de drogues, la mairie de Grenoble a ajouté un bandeau qui fait polémique "Comment vivre au quotidien à proximité d'un point de deal ?".
La question serait plutôt de lutter contre les points de deal, plutôt que de se demander comment on peut vivre à proximité, sous-entendu en faisant "avec" ?
La mairie de Grenoble "assume" selon ses termes.
Généralement, la présence d'un point de deal en bas de chez soi c'est très souvent :
🔴 la baisse de la valeur du bien quand on est propriétaire,
🔴 des difficultés pratiques pour vendre le bien : pour avoir testé, on a vu plus agréable que passer les différents checkpoints des dealers, pour visiter un bien,
🔴 des parties communes souvent dégradées,
🔴 certaines sociétés ou corps de métiers qui ne veulent plus (inter)venir,
🔴 une plus grande vacance locative, ou alors des candidats locataires qui s'accommodent plus facilement de la situation, et sont donc en général plus précaires.
Certaines copropriétés sont d'ailleurs parfois tentées de passer un accord avec les dealers : on achète la paix sociale pour limiter les nuisances, voire en tirer des bénéfices en terme de tranquillité.
Malheureusement, dans le cadre de notre garantie revente, on ne pourra pas indemniser un propriétaire qui revend son bien avec une perte causée par la présence d'un point de deal.
Peut-être qu'à Grenoble on devrait ?
➡️ Toujours se rappeler qu'il peut y avoir des "accidents de la vie" (perte d'emploi, mutation, divroce, changement dans l'environnement du bien) qui peuvent faire baisser la valeur du bien, y compris dans un contexte global favorable.