Daryl Davis est un afro-américain qui a convaincu 200 militants de quitter le Ku Klux Klan. Mais sur LinkedIn on lit souvent que le débat c'est démodé.
Convaincre un membre du KKK y vaut moins que liker un post sur la paix.
Et donc Daryl Davis, ce qui l'anime c'est de discuter avec des gens qui le détestent et convaincre les racistes de ne plus l'être.
Par la discussion. Une idée saugrenue a priori !
Pendant que vous lisez un post où on vous explique que le débat est inutile ou une perte de temps, Davis est en train de siroter un thé avec un membre du KKK, discutant de la pluie et du beau temps.
Davis a compris un truc que LinkedIn oublie : le dialogue fait progresser.
On le sait depuis Platon, Socrate, etc.
C'est ce qui fait, en partie, qu'on tape aujourd'hui sur des claviers, plutôt que toujours gratter des parchemins avec des pointes d'os.
La méthode Davis ? Écouter. Parler. Comprendre. Argumenter.
Pas exactement ce qu'on trouve dans les commentaires sous un post LinkedIn controversé.
Ou dans des posts où les injonctions se font passer pour des vérités, selon le principe que plus on parle fort, plus on pense avoir raison, et que répéter un mensonge devient une vérité.
Davis nous prouve que le dialogue n'est pas mort, un ex-raciste à la fois.
Peut-être qu'il est temps de redécouvrir l'art de la conversation argumentée ?
Tout comme Davis dialogue avec les racistes, je dialogue avec des gens avec qui je ne suis pas d'accord et qui me poussent à me remettre en question.
C'est comme ça que les idées naissent et qu'on améliore sa vision du monde, ses processes et ses produits et services.
Au fond, convaincre un membre du KKK ou trouver la bonne assurance, comme je le fais en tant que courtier, c'est un peu le même combat : il faut savoir écouter, comprendre, et répondre aux besoins.
Parlons-en, avant que LinkedIn ne décide que même ça, c'est dépassé ?