Deux ans d’occupation illégale et l’État ne bouge pas. Est-ce encore un État de droit ?
"Vous êtes devant chez des gens, vous les embêtez. Donc, on vous demande de partir."
Un squatteur semble autorisé à dire ça en France en 2024.
Un immeuble est squatté depuis 2 ans.
Une affaire qui cristallise l'état du pays.
La justice a donné raison à la propriétaire.
Mais la préfecture refuse d’intervenir.
Le droit de propriété, un droit constitutionnel, n’est plus respecté.
L’État incohérent est impuissant à faire appliquer ses propres décisions.
C'est une vraie démission de son rôle et ses engagements.
L’État ne protège plus les citoyens.
Par contre les deniers publics peuvent financer des associations qui défendent les squatteurs.
Des subventions pour ceux qui entravent l’action publique.
Un État surendetté, mais qui se tire une balle dans le pied, en finançant sa propre incapacité.
On parle ensuite de "sans-papiers" comme s'il s'agissait d'une simple question administrative de papiers manquants.
Mais c'est bien plus grave : c’est un non-respect des lois.
Et l’État ferme les yeux.
Le problème est bien plus large que cet immeuble squatté.
C’est le symbole de la dérive de l’État.
Un état qui va vous donner un chèque pour faire rapiécer votre costume.
Mais n'est pas fichu de, et pire ne veut pas, assumer ses missions de base.
Un État qui laisse s’effriter la base même de la société : démocratie, état de droit, transfert du pouvoir de coercition des individus vers l'État, garant de leurs droits.
Quand le droit de propriété, un droit fondamental, n’est plus garanti, tout vacille.
Laisser faire, c’est accepter l’anarchie et la loi du plus fort.
C’est abandonner l’idée même d’un État souverain et démocratique.
Si l’État ne protège plus les droits de ses citoyens, alors à quoi sert-il ?
C’est un symbole.
Un symbole de la faillite de l’État qui n'est, hélas, pas que financière.