Dominique Voynet propose de dire "habitants de Mayotte" au lieu de "Mahorais" pour ne pas "stigmatiser".
Prochaine étape : dire "habitants de France" au lieu de "Français" ?
On voit bien la logique : effacer les identités sous prétexte d'inclusion.
Mais à force de lisser les mots, on finit par gommer les peuples.
La députée Estelle Youssouffa, comme à son habitude, ne mâche pas ses mots :
- elle accuse Voynet d’être l’alliée de puissances étrangères,
- et de chercher à faire disparaître les Mahorais de l’espace symbolique.
Mais ce glissement sémantique ne touche pas que Mayotte.
On l’a déjà vu ailleurs : dire "la République" plutôt que "la France".
Comme si France était devenu un gros mot.
Sauf que, par exemple :
- on ne parle pas républicain, on parle français,
- on ne va pas voir des matchs de l'équipe de la République, mais de l'équipe de France,
- on célèbre la gastronomie française, pas républicaine.
La République est un mode d’organisation politique.
La France est une civilisation indépendamment d'un mode de gouvernement.
Et vouloir dissoudre l’une dans l’autre, c’est comme confondre la maison et les fondations : on finit par ne plus savoir ce qu’on habite.
Il serait plus intelligent de s'occuper de l'écologie dans nos établissement scolaire ! 40,4° la semaine dernière dans des salles de cours à mon lycée !