Profile picture of Laurent Brèches
Laurent Brèches
Courtier indépendant | Spécialiste garantie revente & loyers impayés | J’aide les pros à vendre mieux en se différenciant et en sécurisant les ventes
Follow me
Generated by linktime
January 8, 2025
En 15 ans le PIB français a augmenté de 3,5% en $ courants. Celui de l'Allemagne de 18,5%. Je n'ose indiquer celui des USA. "Heureusement", l'inflation rééquilibre ensuite un peu les choses, maigre consolation. Mais on s'appauvrit relativement par rapport aux USA, comme le montrent ces chiffres, beaucoup moins flatteurs que leur expression en Euros. L'Allemagne s'en tire mieux car la dépréciation de l'Euro, qui explique en partie cette stagnation relative, lui bénéficie en rendant ses exportations plus compétitives, boostant son PIB. Pourtant on est dans la même zone monétaire. Avec la même législation supranationale. J'ai perdu beaucoup d'illusions sur l'Union Européenne au fil du temps. Pas sur l'idée elle-même. Sur la façon dont elle mise en oeuvre. Mais c'est un bouc-émissaire facile : ✴️ ce n'est pas l'UE qui nous fait surtransposer les directives, parce qu'on préfère faire mieux que bien. ✴️ ce n'est pas l'UE qui nous empêche de nous attaquer à un millefeuille administratif, avec près de 50% des communes européennes, pour 15% de la population et du territoire. ✴️ ce n'est pas l'UE qui nous empêche de gérer correctement nos finances depuis 40 ans. ✴️ ce n'est pas l'UE qui choisit de mettre l'accent sur des dépenses clientélistes plutôt que sur des investissements stratégiques. ✴️ ce n'est pas l'UE qui nous oblige à créer de la bureaucratie qui dilue la responsabilité en augmentant le laxisme. ✴️ ce n'est pas l'UE qui oblige à céder aux sirènes électoralistes d'une certaine écologie conduisant à fermer des réacteurs nucléaires pour rouvrir des centrales à charbon. ✴️ ce n'est pas l'UE qui force à brader des savoir-faire reconnus et stratégiques, et leurs brevets, à des investisseurs étrangers. ✴️ ce n'est pas l'UE qui à cause d'une système fiscal délirant fragilise le tissu d'entreprises et la transmission de l'actionnariat familial. ✴️ ce n'est pas l'UE qui interdit de prendre les bonnes idées et bonnes pratiques de l'étranger. ✴️ ce n'est pas l'UE qui nous empêche de nous attaquer à une économie souterraine et illégale pour acheter la paix sociale. ✴️ ce n'est pas l'UE qui crée une façon de penser où par égalitarisme on préfère à choisir que tout le monde soit pauvre plutôt que certains s'en sortent mieux que d'autres. ✴️ ce n'est pas l'UE qui nous empêche d'affirmer ce que nous voulons, nos valeurs et nos limites, pour éviter de rajouter un problème d'identité et de vision à nos problèmes socio-économiques. ✴️ ce n'est pas l'UE qui nous empêche de purger certaines questions par référendums pour qu'on puisse enfin avancer. C'est nous, par nos lâchetés, nos accommodements, notre manque de hauteur, notre passivité. Souvent je fais du french bashing. Pas par plaisir. Pas pour me donner une contenance. Pas en inventant des problèmes qui n'existent pas. Mais pour que les choses changent. Parce qu'on vivrait tous globalement mieux. C'est possible.
Stay updated
Subscribe to receive my future LinkedIn posts in your mailbox.

By clicking "Subscribe", you agree to receive emails from linktime.co.
You can unsubscribe at any time.

January 8, 2025
Moscovici demande aux Français de faire des efforts d’austérité. Tout en poussant Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes. Une femme qui n’a jamais brillé ni par ses compétences budgétaires, ni par son bilan à l’Éducation nationale. D’un côté on exige des sacrifices. De l’autre on distribue les places sans réel souci de compétence. De quoi nourrir le soupçon de "République des copains". Mais Vallaud-Belkacem a une qualité précieuse : elle est l’épouse de Boris Vallaud, patron des députés PS. Deal : "Une place pour ta femme, et tu nous laisses tranquilles." En novlangue féministe : promotion de l’égalité. En français : clientélisme. Pendant ce temps, la dette file. La Cour des comptes chiffre le gaspillage public et les niches injustifiées entre 80 et 100 milliards par an. Rien qu’en sur-administration et "politique de guichet", on brûle 30 milliards. Et on feint de chercher 40 milliards d’économies, comme si ouvrir un rapport de la Cour des comptes relevait du génie. Ce serait presque drôle si ce n’était pas nous qui payions la note. Bayrou ferait mieux d’abandonner ses petits arrangements pour lire ces rapports. La cohérence et l’éthique ne coûtent rien. Et elles rapportent. Douglas Murray disait : "Regardez comment ils élèvent leurs enfants et vous saurez ce qu’ils pensent vraiment." Regardez comment ils gèrent votre argent, et vous saurez ce qu’ils valent vraiment.
386 comments
July 10, 2025
Au collège Victor Schoelcher les élèves glissent désormais leur smartphone dans une pochette aimantée à l’entrée de l’établissement. Et là, miracle :   👉 moins de tensions,   👉 plus d’attention,   👉 et même des conversations entre êtres humains. Un dispositif à 15 euros par pochette. Beaucoup moins qu’une séance de "sophrologie inclusive" ou une formation "climat et genre". Et 100 fois plus efficace. Parce qu’en vrai, on le sait depuis longtemps : - Une étude de l’Université de Chicago (Ward, 2017) montre que le simple fait d’avoir son téléphone à proximité réduit la capacité cognitive (même éteint).     - Une autre étude britannique (Beland et Murphy, 2015) a montré que l’interdiction du téléphone en classe permettait de gagner l’équivalent de 5 jours de cours par an, avec un effet plus fort chez les élèves les plus en difficulté. Mais non. On préfère financer des ateliers "écologie créative" où on t’apprend à tricoter ton anxiété climatique avec des fibres de banane bio. Le collège d’Ensisheim, lui, a fait le choix du réel. Celui où les gamins ne sont pas des moines bouddhistes de 13 ans, capables de résister seuls à TikTok, Snapchat et autres neurotoxiques dopaminergiques. Cela montre aussi que laisser de l'autonomie aux chefs d'établissement permet de mettre en place de bonnes idées, correspondant au réel. Et si on généralisait ce système ? À l’école. Dans certains emplois. Ou même à l’Assemblée nationale ?
348 comments
May 24, 2025
Trump : "Les choses peuvent changer". France : "Les choses ne peuvent pas changer." C’est tout le contraste. Pas de fatalité, juste des choix politiques. D'un côté on sent comme une sorte d'élan vital. De l'autre les seuls problèmes semblent tourner autour de l'inactivité et la fin de vie : "comment on va payer les retraites ?", "et si on faisait un référendum sur la fin de vie ?". On peut aimer ou détester Trump. Mais comparer son discours d’investiture à celui de politique générale de Bayrou, c’est violent pour nous. Aux États-Unis, on parle de conquérir Mars. Est-ce la priorité ? Probablement pas. Mais c’est un discours qui inspire, un optimisme assumé, voire un brin d’irresponsabilité, mais qui mobilise. Même si les gens ne sont pas dupes. Ils savent bien que tout ne sera pas parfait. Mais au moins ils reconnaissent le fait de se battre contre le déclin. En France, j'ai l'impression qu'on ne se bat même plus. Faut dire qu'on n'a plus un rond. Supprimer quelques milliers de postes dans l’administration semble un défi insurmontable. On a une classe politique qui semble avoir abandonné la moindre volonté de décider. Et toujours une excuse pour expliquer les renoncements : - Le Conseil d’État. - Le Conseil constitutionnel. - L’Union européenne. - La Cour de justice européenne. - Le climat, tant qu’à faire. Un peu comme si on disait à un ami gravement malade "Ne te bats pas, ça ne sert à rien, tu vas mourir de toute façon." Ça donne de l'énergie et l'envie de se dépasser, vraiment… Sauf qu’on a toujours le choix. Modifier le droit, changer les règles, ce n’est pas impossible. La preuve ? Pendant la Covid, les contrôles aux frontières, jugés "impossibles" avant, sont soudainement devenus possibles. Ce qui manque, c’est la volonté. La volonté d’assumer les décisions. La volonté d’accepter les conséquences. C’est ça être adulte. Fixer des objectifs, se battre pour les atteindre, et arrêter de se cacher derrière des excuses institutionnelles. Parce que sans ambition, on ne va nulle part.
335 comments
January 23, 2025
Lucas, 18 ans, rachète la ferme de ses grands-parents vendue aux enchères 10 045 € au lieu de 140 000 €. Une vente conséquence d'un trop gros endettement et d'une incapacité à faire face aux échéances. Ce miracle rural n’a rien de magique. C’est le fruit d’une mobilisation : celle du syndicat Coordination Rurale, qui a œuvré pour que personne ne surenchérisse. Un membre du syndicat a remporté la mise, avec l’engagement de revendre la ferme au même prix à Lucas d’ici 3 ans. Dans l’histoire, les banques se retrouvent avec une créance largement non recouvrée. Mais fallait-il aller jusqu’à la saisie, alors qu’un accord aurait pu sauver l’exploitation plus tôt ? C'est un grand classique : un mauvais accord vaut parfois mieux qu’un bon procès. C'est peut-être ce que doivent méditer les créanciers qui ont forcé la vente. Mais ce que montre cette histoire, c’est qu’il existe encore des réseaux de solidarité réelle. Capables de court-circuiter les logiques mécaniques d’un système devenu sourd aux histoires humaines. Peut-être est-ce là le vrai "revenu de la terre" : une mémoire, une continuité, une dignité préservée. Parce que pendant qu’on cause transition écologique en plateau télé, on laisse disparaitre ceux qui nourrissent le pays. Ou on les enterre sous des normes parfois absurdes que ne subissent pas leurs concurrents européens. Un agriculteur sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Et un se suicide tous les deux jours. Pas besoin d’IA pour faire les comptes. Et tant pis pour la souveraineté alimentaire.
308 comments
June 24, 2025