En France ce n'est pas un problème si le patrimoine public est abîmé et dégradé par les tags laids de "poètes des rues". Par contre si vous êtes un petit propriétaire qui ne respecte pas les consignes des bâtiments de France, vous allez vous faire sanctionner.
Ces derniers mois les quais de Saône à Lyon ont été largement souillés, alors qu'ils se trouvent pour une large part en zone classée Unesco.
Mais le coût de l'effacement est trop important pour la métropole de Lyon (55 000 Euros). Du coup on laisse comme ça, ambiance ZAD garantie.
Aux images se joint aussi parfois l'odeur, pour donner un caractère sans doute plus festif à la chose.
Et prière de pas trop la ramener : il y aura toujours un type pour vous dire que vous êtes réac de ne pas voir des chefs d'oeuvres là où vous ne voyez qu'un vulgaire gribouillis.
Par contre le jour où vous allez acheter un appartement dans le centre historique et le rénover, la chanson ne va pas être la même.
La mairie de Lyon et les architectes des bâtiments de France risquent de vous mettre des bâtons dans les roues.
Ils vont vous imposer de respecter les règles strictes des architectes des bâtiments de France.
Ils vont, par exemple, vous obliger à choisir le bon type de fenêtre, le bon matériau, la bonne couleur, le bon vitrage.
Elle va vous contraindre à demander des autorisations, à fournir des justificatifs, à attendre des délais.
Elle va vous harceler pour que votre projet soit conforme aux exigences du patrimoine classé par l’UNESCO.
Il n'y aurait rien à redire si la règle était la même pour tous.
Visiblement ce n'est pas le cas.
Le même jour, on apprend que la ville à les moyens de donner une subvention à une association qui prône l'écosexualité.
Je ne connaissais pas, encore un nouveau mot pour nous vendre un truc pseudo new-age, sans réel fondement scientifique.
L’écosexualité, c’est cette pratique qui consiste à avoir des relations sexuelles avec la nature ou en communion avec elle. Bien sûr, avec des performances aussi destinées aux enfants (indispensable !).
C’est une nouvelle forme d’expression artistique, paraît-il.
C’est une nouvelle façon de sensibiliser à l’écologie, paraît-il.
C’est une nouvelle manière de vivre sa sexualité, paraît-il.
Et c’est une nouvelle priorité pour la mairie de Lyon, apparemment.
Ces subventions auraient pu servir à entretenir le patrimoine lyonnais. Effacer quelques tags.
Des subventions qui auraient pu servir à préserver l’identité et la culture de Lyon.
Mais non.
La mairie de Lyon a préféré gaspiller l’argent public dans des projets farfelus.
C'est ce qui s'appelle avoir le sens des priorités…
J'hésite entre le rire et les larmes.
Je vous laisse juge des performances de nos artistes locaux.
La bonne nouvelle, c'est que la plupart des abris bus ayant été saccagés lors des dernières manifestations et non réparés, c'est toujours ça de moins qui servira de terrain d'expérimentation.