En Iran cela fait des siècles que la langue n’est pas genrée. Pourtant la place des femmes n’y est pas très enviable.
Et en France certain.e.s nous expliquent que pour pallier à des inégalités statistiques entre hommes et femmes, il suffit de rajouter des points médians à tort et à travers dans la langue.
Ça ne repose sur rien de rationnel.
SI on pense que la typographie a un impact sur le réel, il est urgent qu’on mette des coeurs à la place des points sur les i pour arrêter les violences et les guerres.
Ce n’est pas le fait d’écrire le.a maçon.ne qui va faire que des milliers de collégiennes ou lycéennes vont se dire “Non le droit c’est nul, je préfère aller construire des murs, ce qui était ma vraie vocation injustement bridée.”
Ce n’est pas parce qu’on écrit “LA population française” que je ne me sens pas en faire partie en tant que homme.
Ce n’est pas parce qu’on écrit “UN médecin”, que ça a empêché que les femmes représentent près de 50% de la profession et soient prochainement majoritaires. D’ores et déjà 65% des médecins de moins de 40 ans sont des femmes selon certaines sources.
On peut en faire des pages comme ça. Le genre grammatical n’a pas grand chose avec la réalité.
Bref, le point médian est un beau joujou, une sorte de preuve sociale sur le mode “regarder comme je pense bien”.
Mais cela pose 2 problèmes :
1. cela encourage à l’irrationalité, et donc abaisse le niveau de réflexion, et donc l’esprit critique, ce qui est un bon moyen pour avoir des consommateurs prêts à croire la 1ère ânerie marketing venue.
2. cela permet de masquer les vraies causes structurelles (la religion, la politique familiale, la mauvaise rémunération dans certaines professions) en prenant comme bouc-émissaire la langue.
Sans parler des difficultés de lecture de la chose, excluant la plupart des dys, ce qui est ironique pour quelque chose qui se veut inclusif.
Certaines enseignants imposent à leurs étudiants son usage, sans corrélation avec la qualité des travaux rendus.
George Orwell avait très bien montré dans “1984” comment en dénaturant la langue on déconstruit les esprits pour les remodeler plus facilement, et pas dans le bon sens.
Pour ces raisons quand je vois du point médian, je me sens dans l’incapacité d’acheter le produit ou la prestation de la personne qui l’utilise.
Les valeurs ont un prix, et je refuse d’encourager l’obscurantisme, même quand cela part d’une bonne intention.