"En Suède, vous avez 5000 fonctionnaires à vie, tout le reste ce sont un peu plus de 400 agences qui ont un budget, une mission et une autonomie. Elles sont auditées tous les trois mois et vous avez une Suède qui a une dette publique équivalente à 32% du PIB."
Toute proportion gardée, c'est comme si en France nous nous retrouvions avec seulement 35000 employés du public avec le statut de fonctionnaire.
Contre 5,7 millions aujourd'hui selon le portail de la fonction publique.
Et malgré une baisse relative de l'emploi public dans l'emploi total : de 21,5% en 2013 à 19,75% en 2021.
Pour rappel, dans les années 90 la Suède connaissait une situation semblable à la France d'aujourd'hui :
- administration pléthorique et sous-efficace,
- déficits et dettes abyssaux,
- pression fiscale indécente.
En France on a bien essayé de s'en inspirer, avec une "mode" de la création d'agences.
Mais sans réelle vision ni coordination ni réévaluation ni réajustement.
Résultat :
- on a rajouté des agences à ce qui existait déjà, on empile, mais sans vraiment simplifier,
- les contours sont mal définis et on se retrouve donc avec des compétences qui se chevauchent ou pire se confrontent (voir dans le domaine de la santé par exemple).
L'exemple suédois montre toutefois, à nouveau, que si on veut VRAIMENT on peut se sortir de situations compliquées.
À conditions d'un effort résolu, implacable, constant.
Pour ceux que cela intéresse, lire "Le modèle suédois" de Magnus Falkehed qui explique plus en détail la méthode utilisée et appliquée.