Encore une pierre dans le jardin de l'encadrement et du plafonnement des loyers, donnée cette fois-ci par Le Monde.
L'encadrement / plafonnement permet effectivement un ralentissement de la hausse.
Il coïncide surtout avec un effondrement de l'offre.
Soyons honnête, c'est une causalité, avec d'autres :
❌ retrait de passoires énergétiques du marché,
❌ hausse des taux qui peut limiter un transfert location vers propriété.
Mais surtout l'encadrement / plafonnement conduit à :
❌ moins de mobilité des locataires car plus de concurrences sur l'offre restante de logements, et moins de certitude quant au fait de trouver une nouvelle location,
❌ un avantage indu donné aux locataires les plus riches : les propriétaires continuent à les choisir, ce qui évince au final les locataires les moins solvables.
Des 10aines d'études menées dans le monde vont quasiment toutes dans le même sens : à long-terme les inconvénients sont pires que les gains.
Ce qui n'empêche pas certaines municipalités de se réjouir de leur politique dans ce domaine, au détriment de ce que constatent les professionnels de l'immobilier, comme le maire de Lyon la semaine dernière.
Où à Paris il y a quelques semaines, où une étude est sortie triturant les chiffres d'autres villes pour expliquer qu'à Paris un locataire aurait économisé en moyenne quelques 10aines d'Euros par mois.
Jusqu'au NFP qui propose ni plus ni moins d'appliquer cette disposition à toutes les zones tendues.
Gérer la pénurie est plus facile que s'attaquer aux causes réelles : le manque d'offre.
Soit par le trop-plein de contraintes techniques (ZAN par exemple), soit par le manque d'incitation à investir pour louer (blocage du rendement par le plafonnement).
Pourrait-on, un jour, expérimenter une vraie libéralisation des 2 côtés, sur un territoire donné ?
PhD, Intelligence Artificielle, Cartographie et Gestion de connaissances, CIR
1 year ago
la réglementation est définie par des gens qui n ont aucune compréhension de la notion de marché pu de rentabilité. La prochaine étape est la réquisition.