"Est-ce que je peux activer ma garantie revente si Mélenchon devient 1er ministre ?"
C'est la question totalement inventée que m'a posé un client imaginaire hier.
Imaginons la situation.
Notre Lider Maximo arrive au pouvoir. Anne Hidalgo est ministre du logement.
Et applique un programme où on bloque les prix du foncier, où on plafonne et encadre tout ce qui peut l'être.
Cela a si bien marché à Paris ou Lyon 🥰.
Dans le même temps, pour faire bonne mesure, on tabasse bien sur les prélèvements obligatoires.
On supprime aussi la flat tax, on dépense à tire l'arigot sur des choses pas forcément très productives, j'en passe et des meilleures.
Bref, il s'agit de taxer la rente !
Les taux montent, les lendemains déchantent, la demande en appartement et maison diminue.
Ça ne se vend plus, en tous cas pas à ce prix là.
Il faut baisser les prix.
Or les contrats d'assurance prévoient tous des exclusions pour ce genre de catastrophes systémiques !
Donc non, on n'indemnisera pas.
Que ce soit à cause de la politique économique stupide d'un Mélenchon ou d'un autre.
Mais il y a une bonne nouvelle.
Ce genre de politique crée en général du chômage, donc des licenciements qui eux permettent de déclencher la garantie revente.
Prenons un cas concret.
Kevin achète avec sa compagne, avec qui il est pacsé, un appartement 300 000 €.
Qui inclut une garantie revente avec une possibilité d'indemnisation de 60 000 € en cas de moins-value.
Le SMIC passe à 1600 €.
Pas de bol, l'employeur de Kevin est dans un marché ultra-concurrentiel et une grosse partie de la masse salariale est au SMIC.
Les marges fondent donc comme neige au soleil.
Et c'est le plan social. Et Kevin est dans la charette.
Bien sûr, comme les emmerdes volent en escadrille, Karine, la compagne de Kevin décide de lâcher ce looser au même moment.
Il faut vendre. Et vite.
Mais le marché a au mieux stagné voire baissé.
Kevin et Karine peuvent donc mettre en vente leur bien à 240 000 €, en me justifiant au préalable du licenciement (ou de la rupture du PACS).
Et ils toucheront 60 000 €. Sans franchise.
Un beau conte de fées dans la France de 2024, qui montre que les assureurs ont un petit coeur eux aussi.