Et si on fermait les bistrots ?
Parce que franchement, ces lieux sont un fléau. De véritables réseaux sociaux incontrôlables.
❌ Aucune modération. Vous pouvez y entendre des horreurs : opinions divergentes, débats animés, et même des blagues douteuses.
❌ Des gens qui parlent sans filtre, sans hashtag, sans fact-checkers. L’anarchie totale.
❌ Pire encore : pas de bouton "Signaler" pour faire taire les idées qui dérangent.
Et le pire ?
Tout cela s'accompagne souvent de consommation d'alcool, ce qui amplifie les débordements.
Imaginez.
Des gens discutant librement, sans la moindre ligne éditoriale imposée.
Personne pour dire comment penser correctement.
Et on pourrait aussi interdire :
❌ les repas de famille (trop de discussions politiques à Noël),
❌ les cafés philo (dangereusement subversifs),
❌ et peut-être même les bancs publics (vous avez vu ce qui s’y raconte ?).
Une étude de l'institut Future of Free Speech, basée sur 1,2M de commentaires sur YouTube et Facebook, montre que plus de 90% des contenus supprimés sont en réalité parfaitement légaux.
Ce n’est pas une lutte contre la haine. C’est du délit d’opinion 2.0, ou une prudence extrême pour éviter toute polémique.
Et dans cette atmosphère où tout devient un "discours de haine", il ne reste plus qu’à s’auto-censurer :
- tu estimes qu'il faut maitriser les flux migratoires ? Discours de haine.
- tu trouves peu opportunes des séances de lectures à des gosses par des drag-queens ? LGBTphobe.
- tu crois que le port de la cravate est toujours utile ? Attitude oppressive patriarcale.
Quand tout devient "discours de haine", rien ne l’est plus. Et quand la haine est vraiment là, plus personne ne réagit.
Pierre et le loup…
En prétendant protéger la société, on finit par l’étouffer.
En prétendant garantir le débat, on le muselle.
Et au final, les seuls discours autorisés sont ceux qui ne dérangent personne.
Mais un débat qui ne dérange personne n’est pas un débat. C’est un monologue déguisé.
À ce rythme, il faudra aussi penser à interdire les pensées elles-mêmes. Trop risqué.