"Hé les gars, si on prenait tout ce qui n'a jamais marché en immobilier, et qu'on en faisait une politique ? Oh oui !!"
Voilà, c'est un peu le principe du programme du "Front populaire".
Commençons par l'encadrement des loyers.
Est-ce que c'est juste l'encadrement ? Ou aussi le plafonnement ?
Mystère !
Ce qui est certain c'est que chaque mesure qui conduit à restreindre de façon sensible le rendement conduit à diminuer à terme l'offre locative et sa qualité.
Mais à part de tristes sires qui s'appuient sur des études, qui s'en soucie ?
Hypocrisie, ignorance, idéologie ? Choisissez.
Passons à l'innovation du jour : l'encadrement des prix du foncier.
Une brillante idée pour acquérir des terrains à prix cassé afin de construire les 200 000 logements sociaux promis chaque année.
Une expropriation douce mais pour le Bien, c'est l'essentiel.
200 000 logements, c'est 2,5 fois la production actuelle.
À concilier avec une politique de ZAN, pas remise en question : donc on redensifie ? Après avoir dédensifier ?
Donc infaisable à court terme.
En passant, au niveau européen nous concentrons 25% des logements sociaux pour 15% de la population.
"Oui mais c'est pour résorber les stock de demandes de logements sociaux !"
Ah bon ?
Dans ce cas pourquoi :
✴️ ne pas améliorer la rotation dans le parc HLM existant et revenir à l'idée originale : un sas temporaire avec une sortie élégante vers la propriété ou le marché privé dès que possible.
✴️ ne pas augmenter dans le même temps les flux de populations précaires, qui vont être redirigées vers le logement social.
Pour couronner le tout, face aux gentils locataires en impayés, on crée une obligation de relogement en cas d'expulsion pour impayés.
"Kevin, pour te remercier de ne pas avoir payé ton loyer, je te trouve un nouveau logement. Rassure-toi, tu pourras ne pas payer ton nouveau propriétaire aussi !"
Quel propriétaire va accepter ce type de locataire ? Personne ou presque.
Donc il va falloir contraindre, fatalement.
Et on entre dans le cercle de la réquisition / confiscation.
Vu qu'aucune GLI ne voudra intervenir, on en profite pour socialiser le marché avec une Garantie universelle des loyers, au coût dispendieux pour les finances publiques.
Ça me rappelle Platon et sa cité idéale, gouvernée par la morale et la vertu, mais qui devient inhumaine car cela ne peut fonctionner qu'avec une énorme force de coercition.
C'est en gros ce qu'on a observé dans les sociétés socialistes, type URSS : faire le bien pour les gens malgré eux et malgré la réalité.
Bref, entre mesures confiscatoires, pression insoutenable sur l'État-providence, ça ne marche jamais et ça se finit mal.