Il faut arrêter de centraliser et soviétiser le logement : l'État est le premier empêcheur dans le logement.
C'est l'accusation lancée par David Lisnard, maire de Cannes et président de l'Association des maires de France, dans une interview au JDD.
Et franchement comment ne pas être d'accord ?
Décortiquons le fiasco.
1. D'abord la fameuse politique du 'zéro artificialisation nette', qui ne fait que gonfler artificiellement le prix du foncier, asphyxiant le marché avant même qu'il puisse prendre une bouffée d'air.
2. La loi climat et résilience, qui, sous couvert de sauver la planète, évince un nombre conséquent de logements du marché locatif.
3. Pour couronner le tout, une fiscalité immobilière de plus en plus vorace (merci l'IFI), qui semble vouloir punir ceux qui osent investir dans la pierre.
Mais Lisnard ne s'arrête pas là.
Il pointe du doigt une hypocrisie d'État : celui-ci se trouve être le principal obstacle à la construction, champion toutes catégories des recours anti-construction.
Sans oublier le deux poids deux mesures flagrant de l'État qui s'affranchit des contraintes qu'il impose à tous quand ça l'arrange. Exemples phares : le village olympique et Notre-Dame.
Ajoutez à cela le tableau social et démographique qui se complexifie :
- explosion des familles monoparentales,
- pression migratoire au détriment des besoins des résidents de longue date,
- gestion des logements sociaux qui frôle l'absurde dans un contexte sécuritaire tendu, où il faut traiter les délinquants avec les mêmes égards que les autres occupants qui subissent.
Hélas, les politiques menées tendent de plus en plus à valider la célèbre phrase de Ronald Reagan : "dans cette période de crise, le gouvernement n'est pas la solution à nos problèmes ; le gouvernement est le problème".
Et pourquoi ne jamais prendre le sujet dans l'autre sens ?
A savoir que la politique de logement n'est pas du tout un fiasco pour tout le monde, mais plutôt une réussite pour ceux qui voient leur logement prendre en valeur face à la pénurie organisée par les politiques publiques.
Généralement, quand on se penche sur la typologie des propriétaires de logement qui ont pris en valeur et de ceux qui votent le pouvoir en place, on est sur une corrélation parfaite. 🙂
La fin de la centralisation des permis de construire par l’Etat au profit des communes a conduit au développement irraisonné et irresponsable de la ville sur les espaces naturels et agricoles… avec pour forme principale le lotissement.
Le seul niveau infra territorial en matière de logement n’est pas une réponse aux enjeux de demain.
Urbaniste - Responsable du Pôle Maîtrise d'Ouvrage Gard - Drôme - Nord Vaucluse
1 year ago
Avez vous analysé deux secondes les implication de la loi ZAN pour nos territoires ?
La précarité énergétique qui va largement s'aggraver, ça vous parle ?
Vous parlez des logements sociaux dont vous connaissez visiblement mal les mécanismes.
Votre post est un ramassis de raccourcis. Le système doit changer. La crise que nous connaissons se préparait depuis déjà un moment. Le contexte international et l'état n'ont fait qu'accelerer l'arrivée de la crise dans laquelle nous sommes.