Il y a 2 écoles dans la vie : celle qui conforte les gens dans leur condition (en nivelant par le bas), celle qui tente d'extraire les gens de leur condition (en les tirant vers le haut).
Prenez ce qu'on appelle "les quartiers populaires".
Est-ce que la bonne idée c'est vraiment d'enseigner la langue en s'appuyant sur des textes de rappeurs ou autres, parce que cela correspondrait à la culture du public ciblé ?
Ne s'agit-il pas au fond d'une forme de mépris visant à considérer qu'ils seraient incapables d'aimer autre chose ?
Il existe des associations où des parrains, ou mentors en fonction de la terminologie utilisée, donnent un peu de leur temps pour ouvrir l'horizon mental de jeunes issus de milieux défavorisés ou de cultures différentes de la notre.
L'idée est d'accompagner, guider, donner des clés, codes, pour montrer qu'on n'est pas nécessairement déterminé par son milieu d'origine ou la victimisation.
Cela peut passer autant par des conseils pratiques (comment s'habiller pour un entretien d'embauche, comment rédiger son CV), que par la découverte du métier du mentor, ou la visite d'une exposition d'art, etc.
Bref, il s'agit de se confronter à l'altérité, s'ouvrir, montrer que ce qui parait élitiste ne l'est pas tant que ça et n'est pas réservé à une minorité.
Que tout le monde peut s'approprier les codes pour s'intégrer et que cela ouvre bien des portes.
Loin des discours victimaires qui essentialisent et enferment : tout ce qui nous bloque n'est pas forcément la faute des autres, mais tous nos échecs ne sont pas forcément de notre fait.
Pour ceux que cela intéresse, vous pouvez jeter un oeil du côté de l'association Télémaque, par exemple, si vous souhaitez faire une action de mentorat.
Celle-ci peut aussi être réalisée par un salarié volontaire d'une entreprise.
En photo : rares images d'un mentor et son mentoré.