Il y a un point commun entre LinkedIn et la Corée du Nord : la dictature de l'enthousiasme.
C'est ce phénomène où des gens partagent leurs succès, leurs pensées, leurs anecdotes, leur dernière photo de profil, et qui s’attendent à ce que vous leur disiez que c’est génial, fantastique, extraordinaire.
Et si vous osez émettre la moindre réserve, le moindre doute, le moindre bémol, vous êtes aussitôt catalogué comme un troll, un hater, un jaloux, un aigri.
Les gens dans cet état d'esprit ne veulent pas s’améliorer, ils veulent juste se faire flatter.
Ils ne cherchent pas le dialogue, ils cherchent l’approbation.
Ils ne veulent pas entendre la vérité, ils veulent entendre des mensonges.
Ils vivent dans une bulle de complaisance, où tout le monde est d’accord avec eux, où tout le monde les admire, où tout le monde les aime
Cela me fait penser à la Corée du Nord.
Vous savez, ce pays où le cher leader est vénéré comme un dieu vivant, où ses discours sont accueillis par des ovations interminables, où ses exploits sont glorifiés par une propagande incessante, où la réalité est déformée.
Et où ceux qui osent exprimer la moindre dissidence sont envoyés dans des camps de rééducation, voire exécutés.
La différence, c’est que les Nord-Coréens n’ont pas le choix.
Ils sont obligés de faire semblant d’aduler leur dirigeant, sous peine de représailles. Ils sont prisonniers d’un système totalitaire qui leur impose une pensée unique. Ils sont victimes d’une manipulation qui les prive de leur liberté.
Mais les adeptes de la dictature de l’enthousiasme, eux, ont le choix.
Est-ce qu’ils croient vraiment à ce qu’ils lisent et écrivent ?
Ils sont libres de s’exposer au regard des autres, de solliciter leur opinion, de recevoir leur feedback. Ils sont libres de se remettre en question, de se remettre en cause, de se remettre en jeu. Ils sont libres de sortir de leur bulle, de confronter leurs idées, de débattre avec respect.
On pourrait arrêter de se prendre au sérieux, de se faire des compliments, et se parler comme des adultes et des professionnels, voire comme des êtres humains.
Mais bon, c’est juste mon avis. Peut-être que je suis un troll. Peut-être que je suis un hater.
Ou peut-être que je suis juste un mec normal.
Voilà. J’espère que ce post vous a plu. N’hésitez pas à le liker, à le commenter et à le partager. Ou pas.