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Laurent Brèches
Courtier indépendant | Spécialiste garantie revente & loyers impayés | J’aide les pros à vendre mieux en se différenciant et en sécurisant les ventes
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June 4, 2024
Imaginez : vous décidez un plafonnement des loyers en dépit des études qui montrent inlassablement les effets délétères de cette mesure. Imaginez : parce que vous savez que les contraintes que vous imposez d'un côté ne sont pas très réalistes, vous les détricotez de l'autre côté en autorisant un complément de loyer. Imaginez : vous ne fixez évidemment aucun barème ni aucune référence pour ce complément, de sorte que tout le monde soit dans le flou et que les contentieux se multiplient. Vous n'êtes pas victime d'une hallucination, tout ceci est bien réel, ça se passe à Lyon. Le base BELLIER, qui recense toutes les semaines les annonces publiées sur le bon coin pour suivre l'application du plafonnement des loyers à Lyon, le confirme. Sur un échantillon de 921 annonces sur les 4 arrondissements centraux de Lyon (1er, 2e, 4e, 6e) sur 3 mois (1er février / 30 avril), pour des logements du Studio au T3, on obtient : ✴️ 40% d'annonces avec compléments de loyer : ✅ 85% proviennent de professionnels ✅ Le loyer moyen est de 846 € ✅Auquel se rajoute en moyenne 22% de complément de loyer (186 €) ✅Mais 1/3 des annonces a un complément qui représente au moins 30% du loyer. ✴️ 60% d'annonces sans complément de loyer : ✅ 45% proviennent de particuliers ✅ 1/3 ne respectent pas le plafonnement du loyer, et précisément 40% des meublés contre 22% des locations nues ✅ Le dépassement moyen du plafond de loyer majoré est d'environ 150 €. Au final : ➡️ L'arrondissement où l'encadrement serait le moins bien respecté, serait le très bourgeois 6e. ➡️ La proportion d'annonces avec complément de loyer qui dépasse 30% du loyer a augmenté de 50%, passant de 20% à 30% des annonces avec complément en un trimestre. Ça marche tellement bien que, près de 3 ans après son entrée en vigueur, à la mairie on se dit "oh mais ce serait pas mal qu'on mette en place un barême pour définir précisément ce qui donne droit à un complément et pour quel montant !". 3 ans pour arriver à une telle conclusion ? Vraiment ? C'était pas possible d'y réfléchir au départ ? On pourrait peut-être envisager de rendre publique les décisions des commissions de conciliation, mises en jeu quand il y a contestation du loyer ou du complément, afin d'harmoniser les décisions et former une jurisprudence ? Ou c'est trop compliqué là aussi ? Le meilleur pour la fin ⬇️ Avec ce bilan exceptionnel, personne ne s'y retrouve : baisse de l'offre de logements, baisse du rendement, pénurie… Pourtant le vice-président en charge du logement pour la métropole de Lyon, Renaud Payre, pense qu'il est urgent d'étendre ce dispositif à d'autres villes que Lyon et Villeurbanne ! Ça me rappelle ceux qui expliquaient que le communisme ne marchait pas car il n'y avait pas assez de communisme. Bon, il se demande aussi si réellement les propriétaires ne prennent que les meilleurs dossiers 🤡. En attendant l'usine à gaz, sans CO2, continue à tourner à plein régime.
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June 4, 2024
Moscovici demande aux Français de faire des efforts d’austérité. Tout en poussant Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes. Une femme qui n’a jamais brillé ni par ses compétences budgétaires, ni par son bilan à l’Éducation nationale. D’un côté on exige des sacrifices. De l’autre on distribue les places sans réel souci de compétence. De quoi nourrir le soupçon de "République des copains". Mais Vallaud-Belkacem a une qualité précieuse : elle est l’épouse de Boris Vallaud, patron des députés PS. Deal : "Une place pour ta femme, et tu nous laisses tranquilles." En novlangue féministe : promotion de l’égalité. En français : clientélisme. Pendant ce temps, la dette file. La Cour des comptes chiffre le gaspillage public et les niches injustifiées entre 80 et 100 milliards par an. Rien qu’en sur-administration et "politique de guichet", on brûle 30 milliards. Et on feint de chercher 40 milliards d’économies, comme si ouvrir un rapport de la Cour des comptes relevait du génie. Ce serait presque drôle si ce n’était pas nous qui payions la note. Bayrou ferait mieux d’abandonner ses petits arrangements pour lire ces rapports. La cohérence et l’éthique ne coûtent rien. Et elles rapportent. Douglas Murray disait : "Regardez comment ils élèvent leurs enfants et vous saurez ce qu’ils pensent vraiment." Regardez comment ils gèrent votre argent, et vous saurez ce qu’ils valent vraiment.
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July 10, 2025
Au collège Victor Schoelcher les élèves glissent désormais leur smartphone dans une pochette aimantée à l’entrée de l’établissement. Et là, miracle :   👉 moins de tensions,   👉 plus d’attention,   👉 et même des conversations entre êtres humains. Un dispositif à 15 euros par pochette. Beaucoup moins qu’une séance de "sophrologie inclusive" ou une formation "climat et genre". Et 100 fois plus efficace. Parce qu’en vrai, on le sait depuis longtemps : - Une étude de l’Université de Chicago (Ward, 2017) montre que le simple fait d’avoir son téléphone à proximité réduit la capacité cognitive (même éteint).     - Une autre étude britannique (Beland et Murphy, 2015) a montré que l’interdiction du téléphone en classe permettait de gagner l’équivalent de 5 jours de cours par an, avec un effet plus fort chez les élèves les plus en difficulté. Mais non. On préfère financer des ateliers "écologie créative" où on t’apprend à tricoter ton anxiété climatique avec des fibres de banane bio. Le collège d’Ensisheim, lui, a fait le choix du réel. Celui où les gamins ne sont pas des moines bouddhistes de 13 ans, capables de résister seuls à TikTok, Snapchat et autres neurotoxiques dopaminergiques. Cela montre aussi que laisser de l'autonomie aux chefs d'établissement permet de mettre en place de bonnes idées, correspondant au réel. Et si on généralisait ce système ? À l’école. Dans certains emplois. Ou même à l’Assemblée nationale ?
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May 24, 2025
Trump : "Les choses peuvent changer". France : "Les choses ne peuvent pas changer." C’est tout le contraste. Pas de fatalité, juste des choix politiques. D'un côté on sent comme une sorte d'élan vital. De l'autre les seuls problèmes semblent tourner autour de l'inactivité et la fin de vie : "comment on va payer les retraites ?", "et si on faisait un référendum sur la fin de vie ?". On peut aimer ou détester Trump. Mais comparer son discours d’investiture à celui de politique générale de Bayrou, c’est violent pour nous. Aux États-Unis, on parle de conquérir Mars. Est-ce la priorité ? Probablement pas. Mais c’est un discours qui inspire, un optimisme assumé, voire un brin d’irresponsabilité, mais qui mobilise. Même si les gens ne sont pas dupes. Ils savent bien que tout ne sera pas parfait. Mais au moins ils reconnaissent le fait de se battre contre le déclin. En France, j'ai l'impression qu'on ne se bat même plus. Faut dire qu'on n'a plus un rond. Supprimer quelques milliers de postes dans l’administration semble un défi insurmontable. On a une classe politique qui semble avoir abandonné la moindre volonté de décider. Et toujours une excuse pour expliquer les renoncements : - Le Conseil d’État. - Le Conseil constitutionnel. - L’Union européenne. - La Cour de justice européenne. - Le climat, tant qu’à faire. Un peu comme si on disait à un ami gravement malade "Ne te bats pas, ça ne sert à rien, tu vas mourir de toute façon." Ça donne de l'énergie et l'envie de se dépasser, vraiment… Sauf qu’on a toujours le choix. Modifier le droit, changer les règles, ce n’est pas impossible. La preuve ? Pendant la Covid, les contrôles aux frontières, jugés "impossibles" avant, sont soudainement devenus possibles. Ce qui manque, c’est la volonté. La volonté d’assumer les décisions. La volonté d’accepter les conséquences. C’est ça être adulte. Fixer des objectifs, se battre pour les atteindre, et arrêter de se cacher derrière des excuses institutionnelles. Parce que sans ambition, on ne va nulle part.
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January 23, 2025
Lucas, 18 ans, rachète la ferme de ses grands-parents vendue aux enchères 10 045 € au lieu de 140 000 €. Une vente conséquence d'un trop gros endettement et d'une incapacité à faire face aux échéances. Ce miracle rural n’a rien de magique. C’est le fruit d’une mobilisation : celle du syndicat Coordination Rurale, qui a œuvré pour que personne ne surenchérisse. Un membre du syndicat a remporté la mise, avec l’engagement de revendre la ferme au même prix à Lucas d’ici 3 ans. Dans l’histoire, les banques se retrouvent avec une créance largement non recouvrée. Mais fallait-il aller jusqu’à la saisie, alors qu’un accord aurait pu sauver l’exploitation plus tôt ? C'est un grand classique : un mauvais accord vaut parfois mieux qu’un bon procès. C'est peut-être ce que doivent méditer les créanciers qui ont forcé la vente. Mais ce que montre cette histoire, c’est qu’il existe encore des réseaux de solidarité réelle. Capables de court-circuiter les logiques mécaniques d’un système devenu sourd aux histoires humaines. Peut-être est-ce là le vrai "revenu de la terre" : une mémoire, une continuité, une dignité préservée. Parce que pendant qu’on cause transition écologique en plateau télé, on laisse disparaitre ceux qui nourrissent le pays. Ou on les enterre sous des normes parfois absurdes que ne subissent pas leurs concurrents européens. Un agriculteur sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Et un se suicide tous les deux jours. Pas besoin d’IA pour faire les comptes. Et tant pis pour la souveraineté alimentaire.
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June 24, 2025