Impôts sur la production, ou comment payer même quand on ne gagne rien.
En France, les impôts sur la production sont une anomalie dans le paysage fiscal européen.
Ils se payent même si l’entreprise ne fait aucun profit.
Résultat :
- 5 fois plus qu’en Allemagne.
- 2 fois plus que la moyenne européenne.
Les cotisations sociales, les taxes sur la consommation, ou l’impôt sur le revenu ? On est dans des moyennes comparables à nos voisins.
Mais cette spécificité française vient lourdement pénaliser nos entreprises, notamment les petites et moyennes, qui n’ont pas les moyens de faire de l’optimisation fiscale.
Quand on taxe à ce point la production :
1. On freine la compétitivité des entreprises dans un marché globalisé.
2. On bride leur capacité d’investissement et de développement.
3. On alourdit encore la facture pour les plus petites structures, déjà fragiles.
Les grands groupes s’en sortent, comme toujours, grâce à leurs fiscalistes, filiales, etc.
Ce sont les PME et TPE qui trinquent. Comme les classes moyennes.
On pourrait s'inspirer du modèle danois :
✅ Faible imposition des entreprises pour renforcer leur compétitivité.
✅ Fiscalité davantage reportée sur les ménages, mais avec des ajustements :
- Un impôt sur le revenu élargi à davantage de foyers, avec une progressivité accrue.
- Une réduction des dépenses publiques pour éviter une hausse globale de la pression fiscale.
Cela nécessite un vrai changement de paradigme.
Oui, c’est impopulaire en France de dire que les entreprises paient trop d’impôts.
Oui, c’est impopulaire en France de dire qu'il n'est pas normal que les moins riches doivent payer de l'impôt sur le revenu, même modique.
Mais refuser de l’admettre, c’est encore aggraver notre compétitivité à long terme et ce n'est pas, au final, de la justice sociale.