Je préfère travailler avec les petits gros plutôt que les mastodontes de mon secteur.
Les petits gros, ce sont ces entreprises qui ont une taille suffisante pour me garantir un chiffre d'affaires régulier, mais qui restent agiles et réactives dans leurs prises de décision.
Avec ces clients je peux établir une relation de confiance et de proximité, basée sur la qualité et l'intérêt du produit pour le client final.
Je ne dis pas que je n'accepte pas les clients plus modestes.
Au contraire, je les apprécie aussi pour leur dynamisme et c'est aussi parfois un pari sur l'avenir s'ils se développent.
Mais je me méfie des vrais gros.
Ceux qui ont des processus lourds, des enjeux politiques, des exigences "bureaucratiques" parfois déconnectées de l'efficacité et l'intérêt du client final.
Ces clients peuvent mettre en péril une entreprise si elle devient trop dépendant d'eux.
Et ils peuvent aussi faire perdre de vue les autres clients si on n'y fait pas attention.
Ça m'est arrivé par le passé. Et j'en ai subi les conséquences quand cet aspect était mal géré.
C'est pourquoi il faut surveiller régulièrement son portefeuille client et s'assurer de répartir équitablement son temps et ses ressources entre eux.
Et quand il le faut, il ne faut pas hésiter à mettre un coup d'accélérateur sur un projet stratégique ou innovant avec un prospect ou un client particulier.
Car c'est ça aussi être un bon dirigeant d'entreprise : savoir choisir ses clients pour les satisfaire au mieux.