La météo des plans sociaux : pluie acide sur l'industrie.
La CGT recense 47 272 postes supprimés ou en passe de l'être à travers différents plans sociaux.
Dont 21 191 dans l’industrie, principalement la métallurgie et l’automobile.
Un chiffre alarmant mais pas vraiment surprenant.
L’équation française se traduit de la façon suivante :
1️⃣ Coût du travail :
En France, le coût horaire moyen plus élevé que beaucoup de nos partenaires européens. L'espagne s'est réindustrialisée à notre détriment.
Les entreprises, face à la concurrence internationale, doivent choisir entre automatiser, délocaliser ou disparaître.
2️⃣ Charges et taxes :
Le poids des charges sociales et des taxes sur la production est l’un des plus élevés d’Europe.
Quand on taxe une entreprise sur ce qu’elle produit avant même de savoir si elle fait des bénéfices, on la pousse à réduire la voilure.
Au Danemark on sous-taxe ce qui est exposé à la concurrence (les entreprises) et on surtaxe ce qui est moins facilement délocalisable (les ménages).
3️⃣ Rigidité du marché du travail :
Licencier un salarié en France, c’est un parcours du combattant juridique et financier.
Alors, pour éviter des complications futures, certains préfèrent ne pas embaucher du tout.
Ou robotiser : douloureux à court terme, mais différentes études montrent une corrélation entre robotisation et croissance et richesse économique.
4️⃣ Transition énergétique forcée :
L’industrie automobile subit une injonction brutale à passer à l’électrique.
Résultat : des milliers d’emplois disparaissent, et la fabrication des batteries profite à l’Asie qui ne se prive pas de faire du dumping.
On pourrait en conséquence changer les règles du jeu :
➡️ Baisser le coût du travail : Pour rester compétitifs face à nos voisins européens.
➡️ Simplifier les lois : Un CDI plus souple pour encourager l’embauche.
➡️ Favoriser l’innovation et l'industrie : Arrêter de pénaliser ceux qui investissent, osent et créent dans des secteurs à forte valeur ajoutée.
➡️ Accompagner les transitions : Et ne pas les imposer comme une punition.
L’emploi, c’est un cercle vertueux :
Si l’entreprise respire, elle embauche. Si elle embauche, elle forme. Si elle forme, elle innove.
La carte des plans sociaux de la CGT n’est pas un fatalisme.
C’est une opportunité pour libérer l’initiative.
Un marché du travail rigide et surtaxé, c’est une machine à tuer l’emploi.