L’annonce sur l'immobilier passée inaperçue de Michel Barnier : la construction de nouvelles prisons.
Pourquoi une telle annonce, dans un pays où l’immobilier est en pleine crise, n'a-t-elle pas fait plus de bruit ?
Car l'immobilier ce n'est pas que le logement résidentiel.
Petit rappel du contexte :
❌ État déplorable de certaines prisons
Non, il ne s’agit pas de transformer nos prisons en hôtels quatre étoiles, mais de garantir des conditions dignes, des infrastructures propres, non infestées, avec des conditions sanitaires décentes.
❌ Surpopulation carcérale
Nos prisons affichent une "tension locative" de 120 %. Pour 60 000 places disponibles, il en faudrait au moins 72 000.
❌ Un cercle vicieux
À cause de cette surpopulation, on aménage les peines, favorisant parfois des récidives sordides et donnant l’impression d’une justice laxiste, qui doit pourtant aussi composer avec des prisons pleines à craquer.
Et pendant ce temps, le marché immobilier résidentiel est en chute libre.
Mais si on regarde bien, remettre à niveau le parc pénitentiaire pourrait représenter une opportunité inédite pour le secteur de la construction.
Cela permettrait non seulement de répondre à des enjeux de dignité humaine (des prisons décentes).
Mais aussi de protection et de sécurité publique (enfermer les délinquants dans des conditions viables).
Problème : personne ne veut d’une prison dans son quartier.
Le fameux "not in my backyard".
Mais il existe des solutions.
Construire ces nouvelles prisons dans des zones reculées, redynamiser des territoires isolés.
Et surtout l’État doit prendre ses responsabilités.
Préempter, exproprier si nécessaire, et agir dans l’intérêt général.
C’est une réponse à deux crises : la crise du secteur immobilier et la surpopulation carcérale.
Encore faut-il que l’État ait le courage de prendre les mesures d’urgence qui s’imposent.