L’audiovisuel public est parfaitement pluraliste. Je retire ce que j’ai écrit avant-hier.
Je critiquais ses biais idéologiques, son progressisme en circuit fermé…
Mais hier, C à vous a invité Rachida Dati.
Imaginez la scène en entreprise.
Rachida, commerciale, vient défendre son produit.
En face, Patrick Cohen, client exigeant, commence à parler d’un article négatif sur elle et ce qu'elle vend.
Normalement, la commerciale botte en touche.
Sauf que là, elle :
- Allume le client en pleine réunion,
- Évoque les plaintes internes à son entreprise,
- Dévoile l’ambiance toxique du service client,
- Et termine en recadrant tout le monde avec le sourire.
Alors non, ce n’est pas très corporate.
Mais quand on fait de la supériorité morale une marque de fabrique, faut pas s’étonner si un jour, quelqu’un ose renvoyer le miroir.
Autre scène, autre absurdité :
Sophia Aram, chroniqueuse, fait ce que fait une chroniqueuse : elle se moque.
En l’occurrence, de la "flottille" de militants propalestiniens dont Greta Thunberg, rebaptisée au passage Miss Krisprolls.
Réaction immédiate de la Société des journalistes du Parisien :
- Racisme anti-suédois (!),
- Légèreté inacceptable,
- Blasphème de l'évangile selon Jean-Luc,
- Appel à retirer sa chronique.
Imaginez la scène en entreprise :
Une collaboratrice fait une blague en réunion.
La cellule RSE exige une mise à pied pour stigmatisation culturelle.
Et propose un stage de sensibilisation à la scandinavophobie.
Mais comme on est dans la presse, ça passe.
Sophia a répondu avec un humour salutaire :
- Pardon au peuple suédois,
- Hommage aux Krisprolls,
- Et promesse de se battre contre ce mal qui ronge notre société : la haine anti-IKEA.
Mais derrière la farce, une question sérieuse :
Depuis quand les journalistes sont devenus les curés de la liberté d’expression ?
Censurer les autres au nom du Bien, et décerner les brevets de parole légitime, ce n’est pas du journalisme.
C’est du contrôle qualité idéologique.
Pour réconcilier tout ce beau monde, je propose une émission : Patrick Cohen, Rachida Dati et Sophia Aram.
En plateau. Sans filtre. Sans validation.
Et pour une fois, on regardera le service public sans joie triste. Avec du popcorn.
Strategic Account Manager @Splunk | Je partage et décrypte des informations sourcées sur l'assurance/banque, la cyber & la tech.
2 months ago
Comme toujours Laurent Brèches tu frappes juste. Le sujet n’est d’ailleurs absolument pas la culpabilité ou non de R.Dati mais bien cette supériorité morale nos curés des temps modernes ; les journarlistes du service public.
La tristesse du moment c qu’elle soit encore Ministre
C’est juste une hâbleuse ..
M.Cohen aurait du lui rentrer dedans
Il c’est retenu car « service public »