Le maire écolo de Bordeaux va armer sa police municipale : je ne pensais pas voir une telle chose de mon vivant.
À 2 doigts de demander des peines plancher et de faire construire une prison.
Mais arrêtons les sarcasmes et intéressons nous au process qui a mené à cette décision inattendue.
J'ai nommé : les 7 étapes du deuil.
Étape 1 : Le Choc.
« Hein ? Mais depuis quand Bordeaux ressemble à une scène de Mad Max ?! Vous regardez trop CNews. Vous êtes d'extrême-droite. »
Étape 2 : Le Déni.
« Non, non, Bordeaux est une ville apaisée, de partage et de vélos fleuris… C'est sûrement juste une coïncidence, ces statistiques de délinquance. »
Étape 3 : La Colère.
« Mais pourquoi les autres ne comprennent-ils pas l’harmonie de la nature ? Pourquoi tous ces incidents ? C’est l’héritage du capitalisme et de la colonisation ! »
Étape 4 : La Dépression.
[Soupir] « Peut-être que les câlins et le tri des déchets ne suffisent pas à arrêter les agressions… »
Étape 5 : La Résignation.
« Bon… peut-être que c’est temporaire. Juste un peu d’autorité en attendant que les voleurs se reconvertissent dans la permaculture. »
Étape 6 : L’Acceptation.
« D’accord, on va devoir armer la police. C’est pour la sécurité des agents et des citoyens, après tout. »
Étape 7 : La Reconstruction.
« Finalement, un maire vert et armé, c’est peut-être la nouvelle avant-garde. D'ailleurs les militaires sont verts et armés eux aussi. Pourquoi ne pas imaginer un équilibre durable entre dissuasion et nature ? »
C'est pas grave de se tromper. Ça arrive.
Bon, plus souvent d'un certain côté que de l'autre.
Soyons justes, rendons hommage à Pierre Hurmic qui a admis qu'il n'aurait jamais pris cette décision au début de son mandat.
Le problème c'est que sur ce sujet et d'autres, entre l'étape 1 et l'étape 7 on perd en général 30 ou 40 ans.