Le ministre de la Défense menace de divulguer le nom d'une banque qui refuse d'accorder des prêts à des PME liées à la dissuasion nucléaire : il a bien raison. 🌈 C'est bien joli la moraline, les politiques RSE, mais ça ne fait pas gagner des guerres contre des États ou des entités qui n'en ont absolument rien à faire. On a une guerre à quelques milliers de kilomètres. Plus généralement, on prend conscience qu'on ne peut plus faire l'impasse sur des stocks plus conséquents de poudres, munitions, obus, etc. Des entrepreneurs français essaient tant bien que mal de sauvegarder des PME françaises au savoir-faire parfois unique dans le pays. Et puis on a des banques qui se tâtent. Qui ont visiblement des états d'âme. Non pas qu'il y ait un grand risque financier. Car l'État passe commande, les carnets de commande se remplissent. Mais parce que c'est "mal". L'arme nucléaire est, je cite, "controversée". Sans blague ? 🥦 Pas assez eco-friendly sans doute ? Ça passe pas très bien auprès d'une partie de la clientèle, très attentive à comment est utilisée son épargne du fond de son canapé. Oui ça fait une mauvaise pub quand dans son AG annuelle on a des activistes qui se filment venir donner des leçons de morale. Visiblement plus que de laisser des militaires se débrouiller à gérer des pénuries de matériel. Faut dire qu'ils n'ont pas de droit de grève ou de manifester : ça incite forcément à la discrétion. 💰 Le nerf de la guerre, pour toutes boîtes, armement ou pas, c'est la tréso et le crédit pour investir, financer, développer les lignes de production, embaucher, former, perpétuer, transmettre. Oui la guerre c'est mal (moment Sophie Marceau). Oui la guerre c'est sale. Oui la guerre ça peut aussi tuer des civils. Certains le découvrent en 2023 au Moyen-Orient, pourtant il suffit d'aller en Normandie pour voir ce qu'il s'y est passé il y a 80 ans. Partout où je regarde, je suis fasciné par notre angélisme et notre propension à nous autosaboter. Pour l'armement on impose des critères éthiques et moraux qui sont presque identiques à des entreprises qui fabriqueraient du lait fraise. C'est d'une naïveté confondante. Quand un réseau social, Tik Tok pour ne pas le nommer, est utilisé comme moyen d'incitation à la haine contre une partie de la population calédonienne, le Conseil d'État vient à la rescousse de ceux qui attaquent l'État car il attenterait à la liberté de communication. Vraiment ? Rappelons au passage qu'état de droit et démocratie ne sont pas des synonymes. Et ils commencent même à faire mauvais ménage. 🇨🇳 J'aimerais, moi aussi, que comme dans le sarcastique film de Jean Yanne, "Les Chinois à Paris", ce soit le génie de la débauche du peuple français qui vienne à bout de ses ennemis en les épuisant, plutôt que les armes. Mais dans la vraie vie ce n'est, hélas, pas comme ça que cela marche.