Le retour de l'ISF, cet impôt imbécile.
Une des bonnes réformes de Macron avait été de transformer l'ISF en IFI.
Ou en tous cas d'exclure le patrimoine professionnel de l'assiette d'un impôt sur le patrimoine, qu'on soit dirigeant ou non.
Pourtant des voix se font entendre pour son rétablissement, y compris au-delà du NFP.
"Mais on va quand même pas pleurer parce que Bernard Arnault risque de payer plus d'impôt ?"
Nan, en effet.
Le problème n'est pas Bernard Arnault, qui d'ailleurs comme nombre de ses homologues aura toujours des possibilités pour payer, en proportion, moins d'impôts qu'un petit patron lambda.
Le problème c'est que pour des PME / TPE cela conduit à des décisions contre-productives ou absurdes pour s'adapter au coût de l'ISF.
3 cas de figure donnés par Philippe Manière :
1️⃣ Le syndrome du boss octogénaire
Le dirigeant actionnaire étant exonéré d'ISF, nombre de patrons étaient incités indirectement à ne pas prendre de retraite, afin de ne pas perdre l'avantage fiscal.
Ou faute d'avoir des revenus parallèles suffisant pour acquitter l'impôt.
Ou à ne pas transmettre trop tôt.
Résultat :
❌ moindre adaptation à l'environnement économique et social,
❌ moindre mobilité intergénérationnelle du capital.
2️⃣ Le syndrôme du cousin DRH
En suite du point 1, une solution pour les coactionnaires, notamment suite à des successions, pouvait être de se faire nommer à des postes de direction.
En dépit de leur manque de compétence.
Résultat :
❌ baisse de la qualité de gestion,
❌ erreurs dans les choix stratégiques.
3️⃣ Le syndrôme du panier percé
Pour ceux qui ne voulaient ou ne pouvaient caser les coactionnaires à des postes de direction, la seule solution restante pour leur permettre de ne pas être lésés par l'ISF était de distribuer des dividendes afin de pouvoir le payer.
Résultat :
❌ l'entreprise se vide de sa trésorerie et de ses capacités d'investissements.
Et la gauche pourra reprendre en choeur le refrain des méchants patrons qui versent des dividendes à leurs actionnaires.
Se plaignant des conséquences des mesures qu'elle prône.
Cuisinant une macédoine indigeste en mélangeant très grosses entreprises et petites / moyennes PME.
Affligeant de répéter sans cesse les mêmes erreurs de façon forcenée.