Le Salvador négocie avec les USA pour héberger dans sa méga-prison des condamnés américains.
Vu la baisse spectaculaire de la criminalité dans son pays (avec quelques "dommages collatéraux"), Nayib Bukele veut maintenant monétiser son expertise carcérale.
Et surfer sur le nouveau business de la sous-traitance des indésirables.
Parce que soyons honnêtes…
Tout le monde (sauf LFI, les écolos, etc.) est d’accord pour que la loi soit appliquée et les peines exécutées rapidement et fermement.
Un type qui se prend 150 Euros et 4 mois de sursis pour avoir foncé sur un flic avec sa moto, ça fait rire, ou pleurer. Selon l'humeur du jour.
Mais personne ne veut une prison géante en bas de chez lui.
L’effet NIMBY dans toute sa splendeur.
Et le Salvador n’est pas le seul à flairer l’opportunité :
✅ Éric Ciotti proposait d’envoyer nos criminels les plus dangereux sur une île perdue, genre les Kerguelen.
✅ L’Italie sous-traite la gestion des clandestins à l’Albanie.
✅ Le Royaume-Uni et le Danemark (oui, même la gauche danoise) ont voulu externaliser leurs migrants au Rwanda.
✅ L’Australie parque ses clandestins sur une île, le temps de vérifier leur identité et éviter qu'ils s'envolent dans la nature (trop terre à terre pour nous sans doute).
D’un côté, on ne veut plus gérer les marginaux.
De l’autre, certains pays en font un business.
Offre, demande : le capitalisme appliqué à la gestion des indésirables.
Mais derrière cette logique économique, une réalité dérangeante.
Les pays qui sous-traitent actent leur incapacité à gérer leurs propres criminels et clandestins.
Par manque de moyens ? De volonté ?
Peu importe.
Quand on commence à externaliser l’exécution des peines ou le traitement des migrants, c’est le signe que l’État a abandonné une partie de sa souveraineté.
Et ça, ça devrait poser quelques questions.