L'écologie apparait comme une cause parfaite, ce qui rend ses militants intolérants, et joue contre leur cause. C'est la même chose si vous pensez que ce que vous vendez est parfait.
J'ai vécu une période professionnelle, dans une entreprise où l'on pensait, parce qu'on dominait le marché, être les meilleurs, avoir raison contre le marché, contre les clients, contre les fournisseurs.
C'est le moment où on a fait toutes les erreurs possibles et qui a contribué à une chute brutale du chiffre d'affaires.
Car nos produits n'étaient plus adaptés. Car nous n'écoutions plus les besoins des clients. Car nous étions devenus rigides.
Moralement, politiquement, scientifiquement, l'écologie pourrait être une cause parfaite.
Mais elle est encombrée de militants qui, puisqu'ils pensent faire et dire le bien, sont souvent imperméables à la contradiction, à la nuance et à la remise en question.
C'est le problème quand on pense avoir l'explication ou la solution parfaite à un problème.
Que ce soit pour une cause, un produit ou un service que l'on vend.
Il est de bon ton de dire que le débat ou le discussion sont des pertes de temps.
Mais c'est par l'échange et la contradiction que l'on progresse, pas en restant dans l'entre soi, avec des fans qui applaudissent chaque saillie, ou avec des collaborateurs qui se comportent comme des "beni oui oui".
Pas non plus en s'enfermant dans des certitudes ou des convictions.
C'est le principe de la dialectique, connue depuis les philosophes antiques, qui permet le progrès.
Il faut avoir des convictions. Mais il faut accepter de se challenger et savoir s'incliner devant les faits et la réalité.