"Les 10 % des retraités les plus riches ont en moyenne 4000 €, les 10 % les plus pauvres, 790 €."
Thomas Porcher pointe une vraie inégalité : ceux qui ont fini de payer leur logement, et les autres, retraités locataires ou sous le coup d'un crédit.
Pour les locataires, le logement grève fortement le reste à vivre.
Pendant ce temps, un propriétaire qui a tout remboursé bénéficie d’un avantage en nature non fiscalisé.
Si on posait les choses autrement ?
Car en Suisse, ils font différemment :
- Un propriétaire doit déclarer la valeur locative de son logement comme un revenu théorique.
- En contrepartie, les frais d’entretien et les intérêts d’emprunt sont déductibles.
Autrement dit, un propriétaire qui n’investit plus dans son bien contribue davantage, car son logement représente un avantage en nature.
Et il paie d'autant plus qu'il a moins de crédit et d'intérêts à rembourser.
Ça peut sembler provocant.
Mais dans un pays où la fiscalité sur les salaires et les revenus du travail est déjà écrasante, transférer une partie de cette fiscalité vers le patrimoine n’est pas absurde.
Un peu comme au Danemark.
Il ne s’agit pas de réinventer une taxe d’habitation.
Mais de rééquilibrer un système où l’immobilier payé devient un avantage comparatif certain.
Si la très libérale Suisse a pris une disposition de ce genre, peut-être faut-il s'en inspirer.
En regardant aussi son système de retraites avec 3 piliers :
- socle de base,
- abondement entreprise,
- abondement personnel.