Les administrateurs de biens et syndics ont un coeur de pierre. Encore plus que les huissiers !
En tous cas selon le magazine de la ville de Lyon, dont cette BD est extraite, visiblement coincé au temps de Zola, des Rougon-Macquart, de Thérèse Raquin et consorts.
Taper sur les "riches" ça défoule, mais ça ne fait pas une politique.
Celle du logement à Lyon inciterait pourtant à plus de modération.
La municipalité écologiste a mis en place un encadrement des loyers et a émis certaines exigences pour les nouvelles constructions, qui ont retardé ou conduit à l’annulation d’un certain nombre de projets.
Le but : favoriser l’accès à la location, la mixité sociale, etc… Sur le papier c’est très bien.
À ceci s’ajoute le retrait du marché des passoires énergétiques.
Résultat à ce stade :
- moins de biens sur le marché,
- une tension locative accrue,
- une baisse de l’investissement locatif (qui est intéressé par une renta brute de 3,5% ?), qui accentue le problème d’offre.
Au final, cela aboutit à la création d’une forme de pénurie avec un jeu à somme nulle : les problèmes d’accès au logement ont juste changé de nature.
Gloire à celui ou celle qui pour louer :
- est en CDI ou fonctionnaire (même si cela ne préjuge pas du fait qu’il sera bon payeur),
- est dans les petits papiers de l’administrateur de biens ou du propriétaire.
Cela accentue le biais de sélection des loueurs, qui avec plus de candidats locataires, ont plus de choix et auront d’autant plus l’opportunité de sélectionner les dossiers des personnes les plus aisées.
Les profils atypiques ou jugés moins sécurisant en terme de revenu ou de type de profil (CDD, freelances, etc) dans les logements de 2nd choix ou les forçant à envisager les communes alentours, ou à présenter des garanties plus élevées, à l’inverse du but recherché.
Le mieux est l’ennemi du bien.