Les anticapitalistes "écologistes" sont tout contents : BNP dit « s’abstenir de participer aux émissions obligataires conventionnelles du secteur pétrolier et gazier ».
Une jolie victoire à la Pyrrhus.
Déjà j'ai mis "écologistes" entre guillemets.
Car leurs indignations sont TOUJOURS sélectives.
Faire une jolie vidéo en montrant comment ils sont fiers d'avoir acheté une action BNP pour pouvoir participer à l'AG des actionnaires ça fait bien, ça fait subversif.
Par contre aller, pourquoi pas, à l'ambassade d'Allemagne pour se plaindre de la pollution venant des usines à lignite allemandes qui marchent à plein régime depuis que les centrales nucléaires ont fermé, là non !
Surtout pas !
Pourtant les habitants de l'Est de la France subissent plusieurs fois dans l'année cette pollution.
Mais là non.
Et quand je dis l'Allemagne, ce pourrait aussi être la Pologne (mais qui cherche par contre activement à développer son parc nucléaire), l'Inde, la Chine, etc… : les pollueurs ne manquent pas.
Et donc est-ce que ça va changer quelque chose pour une boîte comme Total ?
Soyons honnêtes : oui !
Au lieu de se financer en partie chez BNP, elle pourra recourir aux services d'une banque étrangère à qui elle devra rendre des comptes financiers.
Sur laquelle nous aurons d'autant moins de moyen de pression en cas de besoin.
Ce sont des "écologistes" d'opportunité, car cela leur permet surtout de donner un joli vernis à leur anticapitalisme.
Dommage, car sur le fond on pourrait écouter et appuyer certaines critiques.
Mais le discours est tellement grossier, le parti pris tellement évident, que le résultat me parait contre-productif.
Bien sûr, si ensuite les mêmes entreprises licencient du fait de la réduction d'activité pour se conformer à ces engagements "climatiques", vous les verrez pleurer cette fois sur les méchantes entreprises qui virent des employés.
La conclusion habituelle : Dieu se rit des hommes qui chérissent les causes dont ils maudissent les effets…