Les contrôleurs aériens (8000 € / mois) font grève car on veut qu'ils pointent, pour vérifier qu'ils sont bien à leur poste. Scandale !
Parce que la "coutume" veut qu'on s'arrange entre amis sur la réalité de la présence.
Résultat : le 31 décembre 2022, 2 avions avaient failli rentrer en collision à Bordeaux.
Pourquoi ?
Car 6 contrôleurs devaient être présents. Mais en réalité seuls 3 l'étaient, les autres étant partis réveillonner.
On appelle ça la "clairance", des congés non déclarés : tu es sur le planning, mais tu ne viens pas.
Le service public, version champagne et petits fours.
Leur fiche technique est quand même pas vilaine :
- 8 000 € bruts mensuels (largement en primes)
- 32 h par semaine
- 1 jour de repos pour chaque jour travaillé, en plus des 25 jours de congés
- Retraite à 59 ans
- Et une performance syndicale : 249 jours de grève cumulés par contrôleur entre 2005 et 2016, record d’Europe.
Pour leur défense : travail stressant, pénalement responsable en cas d’incident.
Certes.
Mais payé pour assurer la sécurité des passagers, pas pour organiser des tours de passe-passe.
Le gouvernement veut donc imposer la pointeuse.
Et certains se passent les badges entre eux pour gruger… Comme ces morts qui votent encore à certaines élections.
En 1981, Reagan, confronté à des pratiques similaires avait tranché :
- licenciement des 3/4 des contrôleurs qui ne remplissaient pas leurs obligations de présence,
- remplacés par l’armée,
- retour à la normale en quelques mois,
- puis réembauche, une fois rentrés dans le rang.
Le ministre Philippe Tabarot dit rester ferme.
Et constate une autogestion dangereuse.
On verra.
Mais la question reste : pourquoi avoir accepté qu’assurer la sécurité du ciel soit traité comme un privilège corporatiste plutôt qu’une mission vitale ?